Cette prévision de croissance "tient compte du nouveau contexte géopolitique", a expliqué le ministre de l'Economie sur TF1, évoquant la guerre en Ukraine, le Moyen-Orient, le "ralentissement économique très marqué en Chine" et "une récession en 2023 en Allemagne".
En conséquence, et en raison des recettes fiscales plus faibles qu'attendu, l'Etat "va faire un effort immédiat de 10 milliards d'euros d'économies", afin de respecter ses objectifs budgétaires. Cinq milliards d'euros devront être économisés sur le budget de fonctionnement "de tous les ministères", a expliqué M. Le Maire, par exemple sur les dépenses d'énergie ou les achats. Le gouvernement va également "réduire de près d'un milliard d'euros" l'aide publique au développement et abaisser d'un autre milliard d'euros l'enveloppe de l'aide à la rénovation énergétique MaPrimeRénov'.
"On avait annoncé une enveloppe supplémentaire de 1,6 milliard de 2023 à 2024" et "il y aura toujours une augmentation de 600 millions, mais nous récupérons 1 milliard", a noté le ministre.
La Banque de France table sur une croissance "proche de 0,9%"
Une "troisième série d'économies", d'un milliard d'euros au total, portera sur "les opérateurs de l'Etat", selon M. Le Maire qui a évoqué notamment l'Agence nationale de la cohésion des territoires, Business France, France compétences ou encore le Centre national d'études spatiales.
Avec sa nouvelle prévision de croissance, l'executif s'aligne ainsi sur d'autres estimations : la Banque de France table sur une croissance "proche de 0,9%", le Fonds monétaire international prévoit 1% et l'OCDE 0,6%. Bercy compte toujours ramener le déficit public à 4,4% du PIB en 2024, a indiqué M. Le Maire, contre 4,9% anticipés pour 2023.
"Nous nous gardons aussi la possibilité" d'un "budget rectificatif à l'été en fonction des circonstances économiques et en fonction de la situation géopolitique", a également noté le ministre.
(Source AFP)