La pluviométrie excédentaire de ce printemps 2016 a touché de plein fouet les céréaliers. Christiane Barret, la préfète de région a rencontré la filière afin de dresser, dans un premier temps un bilan. Ainsi, la production de blé est en baisse de - 36 % par rapport à la moyenne quinquennale, celle des orges de – 16 % et celle du colza de – 18 %. La qualité des blés et des orges est également dégradée. Suite à cette crise, les trésoreries des exploitations sont fragiles, c’est pourquoi la préfecture de Bourgogne-Franche-Comté a décidé de prendre rapidement des mesures.
Les nouvelles mesures de la préfecture de région pour la filière céréalière
- Reconnaissance en catastrophe naturelle des communes ayant subi des dégâts sur du matériel, des bâtiments pour des coulées de boues
- Mise en place d’arrêtés dits de "force majeure" définissant des zonages permettant certaines dérogations à la PAC, notamment en cas d’impossibilité de semis
- Dégrèvements de taxe sur le foncier non bâti de manière collective et automatique pour les terres arables et les prairies (suite aux annonces du Premier ministre le 4 octobre)
- Elargissement des mesures du fonds d’allègement des charges avec des augmentations de prises en charge (100% de la garantie) notamment
- Suivi en cellules d’urgence pilotées par les directions départementales des territoires (DDT) des exploitations les plus fragilisées du secteur Mesures de soutien mises en œuvre par la mutualité sociale agricole (MSA) (changement d’assiette, aide au remplacement en cas d’épuisement professionnel, accès aux RSA et/ou prime d’activité).
Par ailleurs, un travail avec la profession agricole et les assureurs va être réalisé pour sensibiliser les producteurs afin qu'ils s'engagent plus massivement dans les dispositifs d’assurance récolte soutenus financièrement par les pouvoirs publics. Les services de l’Etat en région et en départements restent mobilisés auprès de la profession pour la mise en oeuvre et le suivi de ces mesures de soutien.