Ces recrutements s’inscrivent dans un contexte de profondes mutations : adaptation au changement climatique, électrification croissante des usages (mobilité, chauffage), développement des énergies renouvelables... Pour y faire face, RTE et ENEDIS ont prévu d’investir 200 milliards d’euros cumulés d’ici à 2040.
Des "métiers de proximité et non délocalisables"
Dans la région, ce sont 2.975 emplois qui devront être pourvus, majoritairement dans des métiers de terrain. Les entreprises de travaux électriques, regroupées au sein du SERCE, syndicat des entreprises de la transition énergétique et numérique, prévoient de recruter plus de 700 monteurs réseaux et chefs de chantiers, ainsi que 340 postes supplémentaires : conducteurs de travaux, techniciens d’études, chargés d’affaires...
Ces professions sont ouvertes à tous, selon le niveau de formation, et offrent des perspectives durables dans un secteur d’utilité publique. ”Ce sont des emplois de proximité, non délocalisables, indispensables et durables !”, insiste le SERCE.
Au service des territoires
Ancrées dans les territoires, les entreprises de la filière sont des partenaires des collectivités. Elles interviennent quotidiennement pour installer et entretenir les infrastructures électriques : lignes aériennes et souterraines, raccordements de parcs éoliens ou solaires, éclairage public, bornes de recharge pour véhicules électriques, etc.
Leur mobilisation est aussi jugée cruciale en période de crise. ”Au lendemain des tempêtes, elles sont aux côtés des agents d’Enedis pour rétablir au plus vite l’électricité”, souligne le syndicat, rappelant le rôle de ces métiers dans la continuité du service public.
Une formation renforcée pour attirer les jeunes et favoriser la reconversion
Pour accompagner cette dynamique, un programme baptisé “Écoles des Réseaux pour la transition énergétique” a été lancé en 2023. Il réunit aujourd’hui plus de 130 lycées en France, dont 8 en Bourgogne – Franche-Comté, avec un objectif : ”mieux faire connaître les métiers de la filière et former les futurs professionnels”.
Les parcours proposés combinent cours théoriques, stages en entreprise (18 semaines), visites de terrain et interventions de professionnels. Ils débouchent sur des diplômes tels que le Bac Pro MELEC, le BTS Électrotechnique ou encore le Certificat de spécialisation - Technicien Réseaux Électriques (TRE).
Le programme s’adresse aussi aux adultes en reconversion, en partenariat avec France Travail et des organismes de formation. L’enjeu : répondre à une demande croissante de compétences, tout en accompagnant les transitions professionnelles.
"Un secteur dynamique, en constante évolution"
Portée par les grands enjeux de décarbonation, de résilience climatique et de transition énergétique, la filière des réseaux électriques ”offre des opportunités d’emploi solides, valorisantes et à fort impact local”, souligne le SERCE. Et d’ajouter : ”Rejoindre la profession, c’est bénéficier d’un avenir assuré dans un secteur dynamique, en constante évolution, tout en évoluant au sein d’une entreprise à taille humaine”, conclut-il.