Bonne nouvelle, le pic de l'inflation est passé... à quoi s'attendre ?

Publié le 29/10/2023 - 18:02
Mis à jour le 27/10/2023 - 15:35

Oui, c'est une bonne nouvelle... Après une hausse continue de l'inflation, le pic est passé, ce qui signifie que désormais, elle est en baisse. Attention, cela ne signifie pas que les prix vont baisser... Explications.

 © Élodie R.
© Élodie R.

La hausse des prix du pétrole depuis l'été 2023, sur fond de conflit en cours entre le Hamas et Israël, ne compromet pas "a priori" la baisse de l'inflation en France, selon l'Insee.

Après deux ans de hausse quasi continue, l'inflation a commencé à montrer des signes d'apaisement au printemps dernier et ce mouvement devrait se poursuivre jusqu'en fin d'année malgré un sursaut cet été en raison des prix de l'énergie.

"Le renchérissement du pétrole ne remet a priori pas en cause le mouvement de reflux de l'inflation engagé depuis plusieurs mois dans la plupart des pays occidentaux", a souligné, mi-octobre 2023, l'Institut national de la statistique dans sa dernière note de conjoncture. Il pointe notamment le repli amorcé dans l'alimentation ou les produits manufacturés.

Les prix du pétrole sont remontés au cours de l'été, mais font depuis plusieurs semaines preuve d'une grande volatilité, fluctuant à la hausse ou à la baisse au gré des inquiétudes sur l'offre, l'Arabie saoudite et la Russie ayant décidé de réduire leur production, et des craintes sur la demande, dans un contexte de taux d'intérêt élevés et de commerce mondial à la peine.

S'y ajoutent de vives tensions géopolitiques. Les investisseurs surveillent ainsi de près le risque d'escalade au Moyen-Orient, après l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien suivie du pilonnage de la bande de Gaza mené en représailles par Israël, un conflit qui a déjà fait des milliers de morts.

"A ce stade (...), il n'y a pas de nouvelle flambée" des prix du pétrole, a indiqué Julien Pouget, chef du département de la conjoncture. "On n'est pas à ce stade dans une situation analogue à la guerre du Kippour qui avait provoqué le premier choc pétrolier il y a 50 ans, mais néanmoins c'est un sujet de vigilance pour nos économies", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse.

Mardi 10 octobre, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, avait estimé qu'il n'y avait "pas de raison" de modifier la prévision d'inflation de la Banque centrale européenne de ramener l'inflation vers 2% en 2025.

Le ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire, a toutefois prévenu jeudi 12 octobre que le risque économique majeur était désormais "géopolitique" et qu'une extension du conflit entre le Hamas et Israël aurait des conséquences "lourdes" sur la croissance et les prix de l'énergie dans le monde.

Rebond de la consommation

Concernant les prix de l'énergie, alimentés aussi par la hausse des tarifs réglementés de l'électricité, l'Insee prévoit une accélération à 9,9% sur un an en décembre (6,4% en moyenne annuelle), contre 4,4% pour l'inflation dans son ensemble.

Ce renchérissement serait contrebalancé par un ralentissement de la hausse des prix des produits alimentaires, qui étaient devenus ces derniers mois le principal moteur de l'inflation. Leur hausse atteindrait 6,9% en décembre (11,8% en moyenne annuelle), après un pic à presque 16% sur un an en mars.

Pour l'ensemble de l'année 2023, l'Institut national de la Statistique a maintenu sa prévision d'une décrue de l'inflation à 5% en moyenne annuelle (contre 5,2% en 2022).

Cet assagissement sur le front des prix, combiné à une hausse du pouvoir d'achat à la faveur de hausses salariales, permettrait à la consommation des ménages de rebondir aux troisième (+0,4%) et quatrième (+0,2%) trimestres, même si le taux s'épargne demeurerait élevé. De quoi soutenir la croissance, avec une légère hausse de 0,1% du produit intérieur brut (PIB) attendue au troisième trimestre, après un deuxième trimestre marqué par un rebond surprise (+0,5%) du fait d'exportations dynamiques. Le PIB croîtrait ensuite de 0,2% au quatrième trimestre.

”Le gaz est revenu à son prix d’avant crise en Ukraine et l’alimentaire va baisser”, affirme Jean-Luc Mesure, directeur général de la Banque de France à Besançon, ”mais attention, les effets seront différents dans les entreprises et chez les particuliers. Pour autant, il ne faut pas s’attendre à une baisse des prix, la baguette de pain ne pas redescendre pas à 1€, les salaires vont augmenter, mais un peu moins vite, les gens devraient gagner en pouvoir d’achat l’année prochaine".

Selon l'Insee, les taux d'intérêt élevés décidés par la BCE pour refroidir l'inflation devraient toutefois peser sur l'activité au second semestre, pénalisant les investissements des ménages (dans la construction notamment) et des entreprises. Il dévoilera le 31 octobre le taux de croissance effectivement atteint au troisième trimestre.

Sur l'ensemble de l'année, il table sur une croissance de 0,9% du PIB, contre 1% pour le gouvernement et après 2,5% en 2022. Dans ce contexte de ralentissement économique, le taux de chômage devrait remonter légèrement à 7,3% en fin d'année. Le ministère de l'Economie et des Finances a jugé ces prévisions "rassurantes" pour l'économie française.

(Avec AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Economie

Du petit-déj’ au bar à tapas, Chez Loulou ouvre sa Bodega rue Bersot à Besançon

Depuis le 18 mars 2025, une toute nouvelle adresse gourmande a pris ses quartiers au cœur de Besançon, rue Bersot : Chez Loulou, La Bodega. Après avoir lancé son épicerie de quartier fin 2024, Louis Jaffard - alias Loulou - remet le couvert avec un lieu chaleureux aux accents ibériques, ouvert du petit-déjeuner jusqu’au dernier verre autour de tapas.

Hydrogène vert : 100 millions d’euros pour Gen-Hy qui lance la première usine AEM française

A l’occasion de la visite jeudi 17 avril du ministre de l’Industrie et de l’Energie Marc Ferracci sur le site de Gen-Hy à Allenjoie, la start-up française, proposant des solutions innovantes pour la production d’hydrogène vert, annonce ce mercredi la signature avec Bpifrance d’un contrat d’aide publique par l’Etat français à hauteur de 99,84M€.

McPhy à Foussemagne : des aides publiques massives pour un avenir très incertain

Moins d’un an après son inauguration, l’annonce de la mise en vente de l’usine McPhy de Foussemagne, spécialisée dans la production d’électrolyseurs, suscite une vive inquiétude parmi les élus communistes et républicains de Bourgogne-Franche-Comté. Dans un communiqué diffusé ce mercredi 16 avril, veille de la visite officielle du ministre de l’Industrie dans le nord Franche-Comté, ils dénoncent un "gaspillage d’argent public" et réclament un changement profond de stratégie pour le développement de la filière hydrogène.

Exclusivité – Nicolas Bergeret, le consul bisontin qui représente la Bourgogne Franche-Comté à Francfort

Originaire de Besançon, Nicolas Bergeret, consul général de France à Francfort, était en visite les 15 et 16 avril 2025 à Besançon. Objectif : rencontrer des acteurs locaux tels que la maire de Besançon et la présidente de Région Bourgogne Franche-Comté pour développer différents axes de la Maison de la Bourgogne Franche-Comté située à Mayence. À quoi sert cette représentation de notre région en Allemagne ? Interview.

Catastrophes naturelles : 35 millions d’euros pour les agriculteurs de Bourgogne-Franche-Comté

La Région Bourgogne-Franche-Comté se saisit d’une opportunité ouverte par la Commission européenne pour soutenir les exploitations agricoles affectées par des catastrophes naturelles, a-t-on appris dans un communiqué du 16 avril 2025. Grâce à cette mesure exceptionnelle, ce sont 35 millions d’euros de crédits européens (Feader) issus de la précédente programmation qui seront mobilisés d’ici fin 2025.

Remise en cause du tarif de rachat bonifié pour le photovoltaïque agricole : Matthieu Bloch interpelle le gouvernement

Dans une question écrite adressée au ministre de l’Industrie, le député LR du Doubs Matthieu Bloch alerte sur les conséquences de la récente décision gouvernementale de revoir à la baisse le tarif de rachat bonifié S21 pour l’énergie photovoltaïque en milieu agricole.

Bourgogne-Franche-Comté : la commission permanente vote plus de 195 millions d’euros d’aides régionales

Réunis en Commission permanente, les élus régionaux de Bourgogne-Franche-Comté ont adopté un ensemble de mesures représentant un engagement financier total de 195,15 millions d’euros. Ces crédits sont destinés à soutenir un large éventail de projets dans les domaines économique, agricole, culturel, éducatif, environnemental et social sur l’ensemble du territoire.

Green Weeks : la galerie Chateaufarine lance une collecte solidaire et écoresponsable à Besançon

Du 16 au 19 avril 2025, le centre commercial Chateaufarine à Besançon invite ses visiteurs à participer à une grande collecte d’objets de maison et de décoration dans le cadre des Green Weeks, un événement dédié à la consommation responsable et à l’économie circulaire.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 6.55
légère pluie
le 18/04 à 09h00
Vent
1.19 m/s
Pression
1017 hPa
Humidité
90 %