"Nous cherchons à informer, mais aussi à donner aux personnes les moyens de réagir, de ne pas rester seules face à leur tristesse, leur découragement ou leur colère. Ces sont des émotions normales et saines, et on peut transformer celles-ci en pouvoir d’agir !" explique une militante.
Afin de dépasser la sidération ou le déni que peut provoquer les crises climatiques et sociales, Extinction Rébellion avait installé au cœur du centre-ville quatre cercles de bottes de paille, "comme les quatre étapes d’un chemin initiatique pour avancer dans la prise en compte individuelle et collective de la justice sociale et climatique", explique le collectif : un espace de rencontre et d’accueil, un espace d’écoute pour accueillir les émotions provoquées par l’état du monde, un espace de formation et, enfin, un espace d’expression libre, de débat, où des idées d’actions pour la nuit ont germé. XR avait également invité l’Atelier Populaire pour animer un atelier de création sur place : accompagnés par des artistes, les participant.es ont peint des pancartes portant leurs revendications.
La Terre, 2022. Bonne chance les enfants.
Une attention particulière était porté à celles et ceux qui sont inquiet-es pour l’avenir de leurs enfants à travers des affiches réalisés par le graphiste Baptiste Plantin, suspendues tout autour de la place : sur un fond sombre, une sphère bleue progressivement dévorée par un inquiétant dégradé rouge était sobrement sous-titrée : La Terre, 2022. Bonne chance les enfants.
"Nous voulons dénoncer le cynisme des pouvoirs politiques et financiers qui détruisent peu à peu jusqu’à la possibilité de la vie sur Terre", souligne XR, "Face à ce message défaitiste, Bonne Chance les enfants, nous avons invités les passant.es à écrire des lettres à leurs enfants pour leur transmettre autre chose."
Les lettres ainsi rédigées étaient accrochés aux côtés des affiches au fil de la journée.
A l’arrivée de la nuit, les militant-es ont décidé de poursuivre l’action jusqu’au petit matin, afin d’avoir davantage de temps pour échanger et pour rencontrer les passant-es au cours de la soirée. Jusqu’à une heure tardive, les activistes ont ainsi accueillis de petits groupes de passage, interpellés par cette installation inhabituelle sur la place. Pendant ce temps, deux groupes se sont lancés dans des actions de collage écoféministes, d’anti-pub et d’extinction des enseignes lumineuses des magasins.
Au lever du jour, XR a levé le camp.
(Communiqué)