maCommune.info : Biotika, est-ce une entreprise, une école d'ingénieurs ?
Nadia Butterlin : Les deux ! C'est une entreprise qui n'est pas comme les autres ! c'est à dire avec un statut particulier : un statut juridique universitaire et à but non lucratif. Ce n'est pas non plus une association ! Biotika est intégrée dans l'ISIFC car c'est aussi un module d’enseignement de 230 heures réparti à temps partiel sur la seconde (1j/sem) et la troisième année du cycle ingénieur (1,5j/sem) à niveaux bac +4 et Bac +5.
mC : Que propose-t-elle et que vise-t-elle précisément ?
NB : C'est un bureau d'études spécialisé en dispositif médical et en produits de santé. Notre but est d’accélérer la mise sur le marché de produits innovants biomédicaux sous forme de travaux de démonstration (preuves de concept ou prototypes expérimentaux ou numériques) ou d'assistance technique et réglementaire. Nos clients sont les spécialistes de la santé (chercheurs ou soignants) ou les industriels ou les associations de patients. Biotika est certifiée par le LNE GMED ISO 13 485.
mC : Combien de projets ont été incubés depuis la création de Biotika en 2006 ?
NB : 16 projets différents ont été mis en oeuvre depuis 2006. Cette année, 26 étudiants ont travaillé cette année sur 5 projets différents, dont DigitTech.
mC : Pouvez-vous nous donner plusieurs exemples concrets (Physiotika, Agimilk...). Des projets se sont-ils concrétisés sur le marché avec des phases de production ?
NB : Biotika n'a pas vocation à produire ni à fabriquer. C'est un bureau d'études qui travaille avec des collaborateurs fabriquant ou distributeur au sens juridique du terme. Les projets les plus aboutis sont :
1. le dispositif de salive artificielle (projet S alive financé par des fonds OSEO et l'ANR Émergence 2011). Des prototypes fabriqués par la société Cisteo médical de Besançon sont actuellement en phase de tests avec le CHU de Besançon chirurgie maxillo-faciale sur des cochons de l'école vétérinaire de Lyon. Le résultat pourrait potentiellement commercialisable dans au moins 4 à 5 ans.
2. Agimilk et Physiotika, les démonstrateurs mis au point permettent d'initier des travaux de recherche en collaboration avec des laboratoires de recherche.
3. Conception d'un dispositif de diagnostic des pertes d'équilibre pour kinésithérapeute. Prototype numérique livré en 2011 (Equistab).
4. Conception d'un nouveau dispositif de détection du syndrome du canal carpien (DigitTech). Produit livré en janvier 2013 à la société Technologia.
mC : Vous serez présents au Medtec de Lyon les 15 et 16 mai 2013, quels projets seront mis en avant ?
NB : les projets d’assistance technique et réglementaire tels que ceux pour la société Technologia ou de valorisation de travaux de recherche tels que S alive pour le CHU de Besançon.