Macha Woronoff pour l'université de Franche-Comté, Marie-Guite Dufay pour la région, Anne Vignot pour Grand Besançon Métropole : tous ont chaleureusement salué l'initiative de Jean-Louis Fousseret, "pionnier" de Témis Santé et qui a cru au potentiel bio médical de Besançon . Une initiative qui prend encore plus de sens dans le contexte sanitaire actuel.
Depuis plus de 20 ans, l'EFS de Franche-Comté à Besançon, soutenue par les équipes locales de recherche, travaille sur la compréhension des mécanismes en immunologies tolérance des greffes ou rejet des cellules indésirable pour le traitement de cancers.
Ces travaux ont conduit au développement de nouveaux médicaments appelés les MTI (médicaments de thérapies innovantes) autour de la cellule clé du système immunitaire : le lymphocyte. "Ils ont porté sur sa reprogrammation pour lui permettre d'acquérir directement et indirectement des propriétés thérapeutiques dans les maladies inflammatoires et le cancer" témoigne Pascal Morel , directeur de la recherche et de la valorisation à l'EFS Bourgogne Franche-Comté. "Certains candidats MTI sont déjà en évaluation chez l'homme et d'autres sont en préparation (...) Bio innovation promeut la structuration de cette filière biotechnologique réunissant un consortium d'acteurs industriel et institutionnel...."
Développer la filière industrielle de médicaments de thérapies innovantes en Franche-Comté
Bio innovation est donc un équipement spécialisé dans les dispositifs médicaux, le diagnostic et les thérapies associées ou issues du sang (thérapie cellulaire...). Il se veut être un guichet de rencontres pour faire émerger les idées et les innovations de demain.
Les expertises "Santé" de Bio Innovation :
- Cellules souches (médecine régénérative)
- Immunothérapies contre le cancer et maladies inflammatoires
- Innovation associée au domaine du sang
- Dispositifs médicaux combinés, actifs ou intelligents (biologie des matériaux, mécanique, électronique, microtechniques)
Bio Innovation vise à structurer la recherche, de la caractérisation des produits et à la production de lots nécessaires à leur évaluation clinique dans la cadre du processus d'enregistrement de nouveaux médicaments. Il regroupe l'établissement français du sang, le CHRU de Besançon, l'université de Franche-Comté et leurs instituts de recherche respectifs ainsi que le pôle des microtechniques.
Le centre dispose d'un plateau technique mutualisé en biologie pour conduire des études de faisabilité (mesures de colonisation cellulaire, tests préliminaires de bio compatibilité... ) et de laboratoires modulaires (type L1 et L2) ainsi qu'un atelier de conception, simulation et prototypage médical afin de soutenir le transfert des projets vers le clinique.
Échange ente praticiens, chercheurs, étudiants et industriels
Anne Vignot, la maire EELV de Besançon et présidente du la communauté urbaine parle d'une véritable chance pour le territoire. "Bio innovation Besançon a été labellisé "intégrateur technologique" de biopruducion et de biomédicaments" souligne-t-elle. "Ce site fait partie des six plateformes incontournables en France visant dans le même temps à réduire les coûts de production afin de rendre ces biomédicaments innovants plus accessibles..."
Médecine du futur
Chantal Carroger, la directrice du CHRU a rappelé le rôle essentiel de la recherche, même parfois oublié, d'un hôpital universitaire. À Besançon, 300 professionnels ont publié pas moins de 700 articles dans les revues scientifiques internationales en lien avec les laboratoires de l'université de Franche-Comté et les équipes de recherche de l'EFS.
François Toujas, directeur national de l'établissement Français du sang a fait le déplacement pour l'inauguration. Bio Innovation est pour lui un maillon de la souveraineté sanitaire du pays pour rester à la pointe de la recherche dans le domaine des thérapies innovantes. "Je n'oublie pas que c’est à Besançon, qu'a été mis au point le premier Car-T Cell dans la lutte contre la leucémie" rappelle-t-il. Un traitement qui coûte 300.000 € s'il vient des États-Unis.
"Nous avons cinq ans d'avance à Besançon sur le monde entier et qui le sait ?" Marie-Guite Dufay, présidente de la région Bourgogne Franche-Comté.
Marie Guite Dufay, la présidente de région s'est dite "doublement heureuse" de voir l'aboutissement de ce centre pour améliorer les dispositifs de soins, mais aussi face à l'enjeu de souveraineté nationale pour la production des MTI, facteur d'attractivité pour la région et pour faire de Besançon "une future capitale internationale du médicament innovant"
Une vision partagée par Macha Woronoff,"Nous appliquons ici les circuits courts dans le domaine de la santé pour réaliser des projets novateurs au service de la santé et in fine des patients" s'est réjouit la nouvelle présidente de l'université de Franche-Comté. "Bio Innovation donne une visibilité européenne et internationale au savoir-faire comtois dans une activité économique à haute valeur ajoutée, un terrain d'excellence pour la médecine, mais aussi les emplois de demain..."
Bio Innovation Besançon : 4.000 m2 pour les projets Santé
Au premier étage, sur 530 m2 se situent les laboratoires L1, L2, de biologie moléculaire et plateformes biotechnologiques de l'EFS (EFS, CHU, UMR 1089 Right, 6174 Femto-ST...) Le centre d'investigation clinique (INSERM 1431) et de recherche en oncologie du CHRU s'est installé au second étage. Bio Innovation abrite également sur 280 m2 Biotika, la junior entreprise, émanation d'un projet du Hacking Health de Besançon.
Le coût de Bio Innovation 7,4 M€
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