Un visioconférence a été organisée jeudi avec Marie Guite-Dufay, Loic Niepceron, président du Comité régional du tourisme (CRT), comité régional du tourisme ainsi que plusieurs acteurs du tourisme de la région.
"La campagne a davantage tiré son épingle du jeu que la ville", souligne la présidente de la région qui se félicite de l'impact de la campagne de communication lancée en amont. "Au-delà des Francs-Comtois et des Bourguignons, les Français ont profité des richesses de notre région. La campagne a pu porter ses fruits tout comme le Pass tourisme lancé début juillet à Châteauneuf" (Côte d'Or).
Deux départements se sont détachés en terme de visiteurs en milieu rural : le Jura et la Saône-et-Loire. Le Doubs, l’Yonne et dans une moindre mesure la Nièvre sont également en progression. Concernant la Bourgogne Franche-Comté, elle a représenté à l'échelle de l'hexagone 4 % des séjours des Français. "C'est moins que les intentions formulées au printemps en pleine crise sanitaire, mais c’est supérieur à la part de marché habituelle de la région", relève la présidente.
- Un constat qui place la région devant des zones habituellement très touristiques comme la Corse, l'Ile-de-France et les Hauts de France. La Bourgogne Franche-Comté se place juste derrière le Centre Val de Loire et Grand-Est.
Un été qui a commencé timidement et une fin d'année qui se profile difficilement
Le mois de juin a été compliqué pour les acteurs du tourisme qui ont vu leurs réservations et commandes annulées. "Nous avons perdu la partie printanière, car nous n'avons pas pu avoir de groupes", explique une responsable du site Le Corbusier à Ronchamps. "Sur la typologie des visiteurs, nous avons normalement 40 % de Français contre 60 % d'étrangers. Cette année, cela a été inversé".
Pour Florian Garcenot de l'agence de voyages "Active Tours", le constat est à peine différent : "Nous n'avons pas pu travailler jusqu'à mi-juin. Nous avons dû rembourser de nombreux voyages. Nous proposons habituellement des formules séjours à vélo. Cet été, nous avons essentiellement loué des vélos simples, sans le séjour. C'est comme si on demandait à un restaurateur de ne vendre que des cafés", explique-t-il en s'inquiétant sur les mois à venir : "En automne on risque de perdre une bonne partie du chiffre d'affaires".
Bientôt une aide entre 40 et 50 millions d'euros ?
La présidente l'a clairement affirmé : elle soumettra une proposition d'aide aux acteurs du tourisme de la région lors de l'assemblée en octobre prochain. "Nous avions procédé à un vote de mesures d'urgence au mois de mai et juin consacré au secteur du tourisme", rappelle-t-elle. "Huit millions ont été injectés par région. Là, nous aimerions aider à hauteur de 40 ou 50 millions à l'occasion du plan de relance que sera voté au mois d'octobre. Il est en cours de finalisation", précise la présidente.
Ce plan de relance s'articulerait sur quatre axes :
- Un axe centre sur le développement durable
- Un axe sur le tourisme social
- Un axe sur l'amplification d'aide à l'hébergement
- Un axe autour du fluvial