"La commission n'émet pas d'avis mais nous faisons le souhait que la concertation se poursuive de manière approfondie et soit conduite sous l'égide d'un garant", a déclaré la présidente de la commission particulière du débat public, Claude Brevan, en dressant le bilan des échanges menés jusqu'à présent lors d'une conférence de presse.
Déplorant un manque de "dialogue" entre partisans et opposants, Mme Brevan a également relevé que l'"aspect financier" avait été un "sujet majeur de division", le projet reposant sur une société d'économie mixte où interviennent le conseil départemental et le conseil régional. Le directeur général adjoint de Pierre et Vacances, Jean-Michel Klotz, a pour sa part annoncé la "mise en place d'un comité de suivi économique" et d'un "comité de suivi environnemental" pour le projet du Rousset. Le groupe promoteur du Center Parcs avait volontairement saisi la CNDP, fin 2014, pour ses projets de villages de vacances au Rousset et à Poligny (Jura), tandis que celui de Roybon (Isère) était vivement contesté par des militants "zadistes" sur le terrain et des associations devant la justice.
800 emplois générés pour sa construction et son exploitation
Au Rousset, l'entreprise prévoit de construire 400 cottages sur un terrain de 86 hectares. Quelque 250 à 500 emplois seraient générés pendant la construction du parc et son exploitation créerait environ 300 emplois directs dont 85% en CDI et 60% à temps plein, selon Pierre et Vacances. M. Klotz a détaillé plusieurs "engagements majeurs" pris par le groupe, notamment "la recomposition du projet pour éviter d'impacter les zones humides" ; "la facilitation de l'intervention des entreprises régionales" pour la construction du site ; ainsi que la mise en place d'un "cahier des charges très contraignant" pour le prestataire de restauration afin d'acheter des produits régionaux.
Un espace aquatique chauffé à 29° toute l'année : pas très écolo
L'une des opposantes au projet, Corinne Lièvre, administratrice de l'association Accueil paysan Bourgogne, a de son côté dénoncé un "modèle touristique d'arrière-garde", alertant sur "l'urgence du réchauffement climatique". Le concept de Center Parcs prévoit notamment un espace aquatique couvert chauffé à 29°C toute l'année. Pour M. Klotz, les émissions de gaz à effet de serre des Center Parcs sont "extrêmement limitées". À l'issue du débat public, Pierre et Vacances aura trois mois pour dire s'il poursuit ou non le projet.
(Source : AFP)