Il n'aura fallu que trois chansons au super groupe américain Prophets of Rage, composé d'anciens membres de Public Enemy, Cypress Hill et Rage Against
The Machine, pour faire sauter la quasi-totalité d'une foule de quelque 15.000 festivaliers devant la grande scène.
[LIVE]
MAKE AMERICA RAGE AGAIN : @prophetsofrage #eurocks2018
Photo : Eric Munck pic.twitter.com/QE0Kc4Dwsk— Les Eurockéennes (@eurockeennes) 6 juillet 2018
Des fans transis se lançaient les uns contre les autres
Dès les premières notes de "Take The Power Back", hymne anti-capitaliste, introduit en tirade anti-Trump par Tom Morello et sa "nouvelle" bande, les corps transpirant de fans transis se lançaient les uns contre les autres.
L'ancien guitariste de Rage Against The Machine, pionniers du rap métal aux
prises de position politiques radicales, retournait d'ailleurs sa guitare en plein concert, dévoilant un message adressé au chef d'Etat Américain : "Fuck Trump".
"Killing In The Name Of", tirée là encore du catalogue de Rage Against The Machine, achevait le public après une heure trente de show frénétique et les prophètes engagés laissaient leur place aux vétérans du rock industriel Nine Inch Nails.
Un peu plus tôt, sur la scène lacustre de La Plage, Beth Ditto a inauguré une soirée musicale éclectique où les artistes LGBTQ se succéderont jusqu'au bout de la nuit.
"réaffirmer la culture militante aux Eurocks"
Pour les 30 ans du festival belfortain, son directeur Jean-Paul Roland a décidé "de réaffirmer la culture militante aux Eurocks, sans forcément brandir de pancarte" en donnant les clefs à l'ex-leader de Gossip, "une habituée du festival et une artiste incroyable".
L'icône pop féministe a donné de la voix dans sa robe rouge, placée devant
un décor barré de son nom et repeint par les couleurs du drapeau arc-en-ciel
LGBT.
Des sons expérimentaux venus d'Afrique du Sud
La ballade rock "We could run", issue du premier album solo de la chanteuse
(Fake Sugar, 2017), a fait frissonner les nombreux plagistes devant la scène et ceux, nombreux, assis dans le sable.
Invités par Beth Ditto, le duo queer Faka, a pris le relais avec des sons
expérimentaux venus d'Afrique du Sud. L'artiste Kiddy Smile, pionnier français du voguing, danse d'émancipation issue de la communauté LGBT noire américaine, la DJette transgenre Sophie et The Black Madonna, icône féministe de l'électro aux Etats-Unis, devaient ensuite faire bouger les festivaliers.
(Source AFP)