"On a été auditionné mais ils n'ont rien retenu contre nous", explique Frédéric Vuillaume en ajoutant : "c'est une garde à vue abusive, je ne suis pas un bandit". Concernant les faits qui leur sont reprochés, Kévin Binda a été entendu pour "participation à un attroupement après sommation de dispersion" ainsi qu'à la "participation à un groupement en vue de commettre des dégradations". Les mêmes faits ont été reprochés à Frédéric Vuillaume qui a également été entendu pour "entrave à la circulation" et "organisation de manifestation sans déclaration préalable en préfecture".
Les gardes à vue ont été levées, mais "une enquête est toujours en cours", nous indique-t-on. Ces infractions pourraient "concerner d'autres manifestants sous réserve d'identification", est-il précisé.
Ce matin, nous avions rencontré Kévin Binda et Frédéric Vuillaume avant leur garde à vue :
8h30. Les grilles du commissariat sont toujours fermées ce mercredi. Devant, une trentaine de manifestants (pour la plupart des Gilets Jaunes ayant pris part aux précédentes manifestations), sont mobilisés. Ils trouvent anomal la convocation de Frédéric Vuillaume et de Kévin Binda et viennent les "soutenir : " Se sont des Gilets Jaunes, des amis, des soutiens", explique Frédéric Vuillaume qui assure "être pacifiste et ne jamais avoir balancé une pierre". "C'est de l'intimidation en fait", ajoute Kévin Binda, pour la troisième fois convoqué : "on a absolument rien fait, ce n'est pas normal".
VIDÉO-INTERVIEW Manifestation devant le commissariat de police de #BESANÇON pic.twitter.com/XJjocq082J
— macommune.info (@maCommune) 27 février 2019
Le 13 février dernier, une cinquantaine de personnes s'étaient également réunies devant le commissariat de Besançon afin de protester contre la mise en garde à vue de deux Gilets Jaunes, dont la femme de Frédéric Vuilaume. Elle avait été convoquée pour participation à un attroupement "malgré les sommations" et « complicité dans les violences » à l’encontre des forces de l’ordre. L'autre homme, lui aussi en garde à vue, avait été lui convoqué pour jets de projectiles. L'intersyndicale Solidaires-FSU- CGT-FO avait notamment tenu à adresser leur soutien à Fréderic Vuillaume dans un communiqué suite au courrier du préfet reçu par ce dernier Il stipulait que le droit de manifester était encadré par le principe de la déclaration préalable.