La marche, autorisée par la préfecture et organisée par les proches de ce jeune mécanicien de 22 ans, s'est déroulée dans l'après-midi dans le quartier sensible de Planoise, théâtre depuis près d'un an d'une violente guerre de territoire entre trafiquants de drogue.
"Nous voulions à la fois rendre hommage à Houcine", victime "collatérale" et "innocente", et "dire que ces violences doivent cesser", a déclaré à l'AFP Nadia Hachémi, 54 ans, cousine du jeune homme. La marche devait être initialement organisée en mars mais le confinement a contraint les organisateurs à la repousser, a précisé Mme Hachémi.
Les faits remontent au 8 mars. Houcine Hakkar circulait avec un passager dans les rues de Besançon lorsqu'il a été pris en chasse par un véhicule dont les occupants ont ouvert le feu sur le sien. Houcine, qui devait fêter ses 23 ans le lendemain, avait été mortellement atteint par plusieurs balles tandis que son passager, manifestement la personne recherchée par les assaillants, avait été grièvement blessé.
Cette fusillade est liée "à la série quasi ininterrompue de violences et de tentatives d'assassinats constatées depuis le 21 novembre 2019" à Planoise, quartier sensible dit de reconquête républicaine de l'ouest de Besançon où vivent 20.000 habitants, avait alors indiqué le procureur de la République de Besançon, Etienne Manteaux.
Pour l'heure, une trentaine de personnes, dont des mineurs, ont été interpellées dans l'enquête sur ces violences, la plupart étant écrouées. Elles sont suspectées d'appartenir à deux équipes rivales qui ont multiplié les fusillades pour tenter de s'arroger le contrôle du marché de la drogue à Planoise.
Outre la mort de Houcine, ces règlements de comptes ont fait une douzaine de blessés, âgés de 14 ans à 31 ans.
(Source AFP)