Madame B., qui avait été interpellée en janvier alors qu'elle était en fuite, a été condamnée jeudi en appel à 5 ans de prison dont 2 ans avec sursis
et mise à l'épreuve.
La cour d'appel l'a reconnue coupable d'avoir abusé de la faiblesse de personnes en état de sujétion psychologique, mais elle n'a pas retenu le chef
de "travail dissimulé".
Elle les faisait travailler sans les rémunérer
Entre 2009 et 2012, une vingtaine de personnes ont travaillé dans une ferme à Servance (Haute-Saône) sous la direction de madame B., sans être rémunérées. Certains d'entre eux ont eu recours à des thérapies payantes auprès de la gérante.
Selon des plaignants, Mme B. faisait naître un fort sentiment de culpabilité chez ses patients et les poussait ensuite à se "purifier" grâce à un discours ésotérique. Certaines des victimes sont toujours en thérapie dix ans plus tard.
Mme B. avait disparu quelques jours avant son procès de première instance, en octobre 2018 devant le tribunal correctionnel de Vesoul. Jugée à
l'époque par contumace, elle avait condamnée à 5 ans de prison ferme, la peine maximale pouvant être prononcée pour ces faits.
Elle avait finalement été interpellée par les gendarmes en janvier dernier à Mauron (Morbihan).
(AFP)