Une trentaine d'élèves de la classe UPE2A (unité pédagogique pour les élèves allophones arrivants) du collège Diderot a travaillé durant 4 journées, à la construction d'une éolienne qui sera envoyée au Sénégal pour fournir de l'électricité à une école élémentaire. Objectif du dispositif : "promouvoir l'apprentissage des énergies renouvelables tout en réalisant un geste citoyen et solidaire" précise Bouchta Barzani, professeur de technologie.
Un projet impliquant des élèves allophones
Ce sont les élèves allophones du collège Diderot qui ont réalisé le "projet éolienne". Arrivés en France récemment à cause de circonstances parfois tragiques, ces élèves ne connaissent pas, pour la plupart, la langue française. La classe UPE2A permet ainsi à ses enfants de s'insérer progressivement au sein du dispositif scolaire français tout en apprenant la langue.
Entre découpage de pièces en métal pour construire le socle, le détaillage et le ponçage des pales en bois..."l'éolienne a été réalisé de A à Z par les élèves, c'est une fierté" précise Christophe Cuenot, principal du collège Diderot à Besançon.
Outre la dimension matérielle de la construction, le dispositif a aussi une dimension hautement symbolique puisque "certains élèves qui ont participé à la construction, ont eux-même vécu en l'absence d'électricité avant d'arriver en France. Ils sont donc très impliqués" indique l'une des encadrantes.
L'électrification d'une école primaire au Sénégal
L'éolienne, qui mesure environ 1m70 sera installée par les membres de l'association qui se rendront au Sénégal, durant le mois de juillet. Ce don permettra de produire de l'électricité pour l'école élémentaire de Mar Fafako, village sénégalais isolé. Les habitants pourront également recharger leurs téléphones portables à l'aide de ce dispositif. En plus de l'éolienne, les élèves du collège ont également glissé des lettres à destination des enfants sénégalais.
Une association au service du projet
Pour mener à bien la construction du dispositif, les élèves ont été épaulés par l'association "il y a de l'électricité dans l'air". Fondée il y a une dizaine d'années par deux professeurs de technologie, elle n'en est pas à son coup d'essai. En tout, ce sont déjà 21 écoles qui ont été électrifiées grâce aux projets de construction pédagogique lancés par cette association. L'école primaire de Mar Fafako sera donc la 22ème...