Leur projet est né juste avant le covid : "On avait envie de travailler ensemble dans un lieu en adéquation avec nos deux passions, la cuisine pour lui et la photographie pour moi", nous raconte Mélaine, mais le covid a bousculé leurs plans. Mis entre parenthèses pendant deux ans, il reste pourtant dans un coin de leurs têtes et après avoir pris contact avec les anciens propriétaires (le Panda), les choses se réalisent début d'année 2022.
Le nom du restaurant est choisi en premier lieu en rapport à un ancien restaurant de Pontarlier où Johnny a exercé comme second au côté du chef, dont il parle encore beaucoup aujourd'hui. Une sorte de "père spirituel" aux côtés de qui il a tant appris et à qui il a voulu rendre hommage. Il est aussi un clin d'oeil aux mélanges des compétences respectives du couple gérant.
Un restaurant traditionnel "avec la touche du chef "
Monsieur, chef confirmé à Besançon, a déjà officié pendant plusieurs années au Café Café, puis au 76. D'origine guadeloupéenne, le chef a grandi dans le Nord et dans le Jura. "Il a donc à coeur de mettre en avant les produits régionaux avec une touche exotique comme par exemple des saint-jacques à la Morteau et au vin jaune", dévoile la gérante.
Mélaine elle, vient de quitter son poste de fonctionnaire au ministère du Travail, et en parallèle, elle est aussi photographe depuis 2015. Elle a notamment remporté le festival de photos de la ville de Besançon organisé par Grain d'Pixel en 2020 (premier prix du public). N'étant que deux pour gérer l'établissement, Mélaine aura moins de temps à accorder à la photographie, mais ce n'est pas un problème puisqu'elle refuse de faire une croix sur sa passion et souhaite de faire du restaurant un lieu d'exposition permanent. "Les clients n'auront pas la même chose dans l'assiette et pas la même chose sur les murs", s'amuse à dire l'artiste. L'alchimie est donc préservée...
Une carte qui change tous les mois
La carte sera forcément courte car le chef souhaite travailler uniquement avec des produits frais. On y trouvera trois ou quatre entrées, cinq ou six plats dont un "vrai plat végétarien", précise la gérante, quatre ou cinq desserts, un menu et un plat du marché qui changera tous les jours selon les arrivages.
Et pour faire honneur au nom de leur restaurant, il devrait surtout y avoir de l'alchimie dans les assiettes "avec des parfums, des saveurs, des épices et des produits régionaux qui seront mis en valeurs et parfois associés à des choses inattendues". Pour exemple : la truite rose de Bonnevaux sera servie avec une crème de Morteau, son risotto aux légumes et ses petits légumes rôtis (23€).
© Elodie R
100% fait maison
Le couple se débrouille seul. Mélaine se charge de la communication, a dessiné le logo et réalisé le site internet. Les deux gérants ont également l'ambition de faire de la qualité plus que de la quantité. Alors ils sélectionnent soigneusement leurs produits : "maison Chazal pour les viandes, le vin on en prend une partie chez Barthod qui est juste à côté et à terme on voudra prendre le café au Comptoir thé et café et certains fromages à La cave aux fromages". Des choix qualitatifs en accord avec leur volonté de "travailler au maximum avec les commerçants du coin, les fournisseurs de la région et les producteurs régionaux aussi quand on peut".
Infos +
- Restaurant l'Alchimie, 1 rue Bersot à Besançon
- 20 couverts
- Horaires d'ouverture : Du lundi soir au mardi soir et du jeudi midi au dimanche midi.
- Tarifs : menu à 35€ / entrée : 11-13€ / plat : 17-24€ / dessert : 6-8€
- Privatisation possible