L'accusé encourt la réclusion criminelle à perpétuité pour "meurtre sur conjoint" et "violences habituelles". Le verdict est attendu mardi.
L'homme a reconnu les faits
A l'ouverture de son procès, Jamal Hara a reconnu les faits mais a réfuté avoir régulièrement battu sa compagne. L'homme à l'imposante carrure a ensuite courbé le le dos et baissé la tête, pour ne plus la relever de la matinée.
Le 17 janvier 2022 vers 19h00, Céline Jardon est découverte par une amie, gisant sur le tapis du salon de son appartement du centre-ville de Besançon, avec une plaie sanglante à la gorge. Malgré l'intervention des secours, la jeune femme de 21 ans décède sur place.
Un couteau cassé en deux a été retrouvé près de son corps, elle tenait des cheveux dans une main. Son compagnon, Jamal Hara, est retrouvé dans la foulée par les policiers, errant, hagard, dans la rue à proximité du logement. Il reconnaît immédiatement avoir "tué Céline".
La victime a été poignardée à 18 reprises
En garde à vue, cet homme de près de deux mètres pour 120 kilos a évoqué "une dispute", une "bagarre", avec sa compagne qui pesait une quarantaine de kilos pour 1,60 mètre, avant d'affirmer avoir des "trous de mémoire". Il s'est très peu expliqué sur les circonstances et le mobile du crime durant l'instruction.
D'après l'autopsie, la jeune femme a été victime de 18 coups de couteau, dont 16 dans des zones vitales. Plusieurs coups de couteau lui ont été portés au cou et dans le dos, alors qu'elle était allongée sur le ventre, dont l'un a l'origine du décès ayant sectionné l'aorte. Des traces de coups au visage, ainsi que des lésions de défenses ont également été relevées.
''Un couple toxique'' selon des proches
Plusieurs proches de Céline Jardon ont déclaré aux enquêteurs que la jeune femme souhaitait quitter Jamal Hara. Un de leurs amis décrit "un couple toxique qui n'arrêtait pas de se disputer, de se séparer et de se remettre ensemble", a relevé l'avocate de l'accusé, Catherine Bresson.
(AFP)