Les associations expliquent dans un communiqué qu'un couple étranger et ses deux enfants de 3 ans et 1 an ½, ont été expulsés d'un logement par la police vendredi dernier, car le locataire qui les hébergeait, ne payait plus le loyer.
Suite à cet évènement pour le moins inattendu, cette famille s'est adressée au 115 pour trouver un hébergement d'urgence, alors qu'il pleuvait et qu'il faisait froid. Malheureusement, le 115 n'a pas permis à la famille de bénéficier d'un logement dans l'immédiat parce qu'elle se trouve "en situation administrative irrégulière". Les associations précisent que le couple et ses enfants doivent attendre la prochaine réunion de la Cellule de régulation organisée par la préfecture du Doubs prévue le 30 octobre.
"On ne pouvait pas les laisser passer la nuit sous les ponts !"
Pour l'association Welcome-Franois-Serre et le collectif de Défense des Droits et des Libertés des Étrangers de Besançon "on ne pouvait pas les laisser passer la nuit sous les ponts !", c'est pourquoi ils se sont "encore une fois substitués aux institutionnels pour pallier leurs carences en payant des nuits d'hôtel" à cette famille.
Les associations dénoncent "cette discrimination, faite par la Préfecture aux étrangers en situation irrégulière au niveau de l’hébergement d’urgence. Cette discrimination est d'autant marquée durant la situation de pandémie actuelle où personne ne peut se considérer protégé une fois maintenue administrativement à la rue, sans toit. C’est comme si une personne blessée sur la route devait fournir ses papiers pour être prise en charge et admise à l’hôpital !"
L'association Welcome-Franois-Serre et le collectif de Défense des Droits et des Libertés des Etrangers de Besançon affirment dans leur communiqué que "il n'y a aucune condition de régularité de séjour, de nationalité, d'âge, de sexe ou de situation familiale, pour accéder à l'hébergement d'urgence. Toute personne sans abri ou en détresse doit pouvoir y accéder ; c'est le principe même de l'hébergement d'urgence."