Dimanche 28 avril 2019, Gérald Chérubin-Jeannette, artiste Franc-Comtois domicilié à Quingey, tournera une séquence de son futur clip sur les violences faites aux femmes dans les sous-sols du CFA Hilaire de Chardonnet de Besançon.
La vidéo sortira le 25 novembre prochain, journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.
Interview avec l’auteur, compositeur et interprète de cette chanson.
MaCommune.info : Qui êtes-vous ?
Gérald the same 973 : "Je m’appelle Gérald Chérubin-Jeannette, d’où mon nom de scène “Gerald the same 973”. Le “the same 973” est une annotation supplémentaire pour ne pas oublier qui je suis : “the same” rester le même et “973” qui est l’indicatif de la guyane, petit clin d’oeil à mon papa, originaire de là-bas."
MC : Qu'est-ce qui vous motive à réaliser un clip sur le thème des violences faites aux femmes ?
G : "Le but de ma chanson n’est pas de raviver des souvenirs douloureux, mais plutôt de rendre hommage à ma tante Monique, décédée le 13 juillet 2014 à Basse Pointe en Martinique.
J'ai mis quatre ans à l’écrire, c’est un des drames qui reste dans le cadre familial. La victime et le bourreau sont un lien pour les enfants qui restent. J’ai mis autant de temps, car je devais peser mes mots : l’assassin de ma tante est aussi le père de mes cousines et le grand-père de leurs enfants... Rien d’évident dans tout cela.
En essayant d’amener une touche de réflexion différente, en espérant que mon message touche non seulement les victimes de violences, mais aussi leur entourage, afin de dénoncer ces abus cachés, mais connus des plus proches (les enfants, frères, sœurs, cousins, cousines, ami(e)s.....)."
MC : Pourquoi tourner au CFA Hilaire de Chardonnet ?
G : "Je voulais intégrer une fresque à mon clip, et j’ai demandé à un ami artiste peintre Stanislas Masson, alias « Dekor » de me la faire. Dans mes recherche, l’association “culture-action”m’a proposé de contacter Emmanuel Dumont, professeur d’art appliqué au CFA, et également adjoint à la culture à la mairie de Besançon.
Le fait que les sous-sols du CFA soient l’équivalent de ce que l’on peut retrouver dans les sites underground de Berlin, c’était parfait pour la fresque et pile dans l’atmosphère de ce que je souhaite donner au clip."
MC : Où est tourné le reste du clip ?
G : "Nous avons également fait des prises de vues des danseuses au “fort Belin” de Clucy, au-dessus de Salins les Bains dans le jura. Son propriétaire, M. Kohut-Svelko (six oscars du meilleur décor de film) nous a apporté son soutien, tout comme le CIDFF du Doubs et le Grand Besançon.
Une fois le clip monté, j’espère avoir le soutien de l’association solidarité femmes."
MC : Comment financez-vous ce clip ? Avez-vous des soutiens ?
G : "Je suis en auto production, mais j’ai la chance d’avoir jusqu’ici le soutien de ma commune Quingey, de l’association BR21 de Sombacour et des personnes qui me soutiennent, grâce au pot commun en ligne."
J'attends une réponse du conseil départemental, dont la cause des violences faites aux femmes est devenue une des priorités, ainsi que de la communauté de communes Loue Lison."
MC : Une fois le clip monté, où sera-t-il diffusé ?
G : "Il sera diffusé sur l’ensemble des plateformes et réseaux sociaux, et j’aimerais aussi qu’il soit diffusé sur des chaines musicales à portée nationale. J’aimerais également qu’il serve d’introduction à des manifestations, débats publics sur ce thème, car nous l’avons aussi réalisé pour cela. Le but est de toucher le plus de monde possible. Pourquoi pas dans des lycées et des collèges par exemple."