"Nous ne serons plus ce que nous sommes... ".
L'ensemble de la communauté éducative était rassemblé mercredi en fin de matinée pour dénoncer un acte ignoble et barbare. Le proviseur du lycée Pergaud a laissé la parole à Christine Chatot-Pieralli, enseignante d'histoire géographie. "Cet acte nous touche tous, car assassiner un professeur touche le coeur même de notre république, notre démocratie, notre laïcité (...) nous nous sentons très proche de notre collègue, car son travail est pour nous notre quotidien"
"Samuel Paty a été tué, car il a fait son travail, son travail d'ouvrir les esprits aux élèves..."
Présent, le recteur de l'académie de Besançon s'est ensuite exprimé a tenu a apporté son soutien le plus entier au corps enseignant. "Lorsque des professeurs sont ou seront des victimes de ce type de campagne qui comment à bas bruit et qui peut prendre les proportions que nous venons de constater, il est indispensable que l'institution en soit informée, soit en soutien et elle le sera - aux professionnels, maîtres de leur savoir, et désireux d'éclairer les élèves et de les aider à avancer sur le chemin de la citoyenneté" a-t-il insisté.
"Il y avait des signes annonciateurs..."
"Ce que nous venons de vivre est sans précédent, mais cela vient de loin, il y avait de signes annonciateurs. La sidération aujourd'hui l'emporte. Ce qui vient de se passer est hélas possible dans notre société et il faut vivre avec cette idée (...) ce que l'on a voulu détruire en tuant Samuel Paty, c'est notre confiance en nous-mêmes. Si la peur l'emporte, nous serions collectivement et profondément atteints et nous devons être fermes pour défendre nos valeurs... "a-t-il conclu avant une minute de silence.
- Jean-François Chanet, recteur de l'académie