Pour l’occasion, les trois entreprises bisontines se sont réunies à l’ENSMM, école qui a vu grandir les créateurs d’AR Electronique et qui fait partie intégrante du paysage des Microtechniques à Besançon.
Imasonic, Digital Surf et AR Electronique.
Trois entreprises crées ou installées dans le bassin bisontin et qui fêtent en 2019 leur trentenaire. Qui ont su évoluer en même temps à travers le monde des microtechniques, monde à la pointe de la technologie, pour devenir aujourd’hui des sociétés embauchant près de 200 salariés à elles trois.
Des expériences partagées
Si elles ne sont pas dans le même secteur d’activités :
- Imasonic est concepteur et fabriquant de sondes à ultrasons (crée à la pépinière de Palente)
- Digital Surf est spécialisé dans les logiciels d’analyse des surfaces microscopiques (basé aux Tilleroyes)
- AR Electronique est concepteur et producteur de résonateurs à quartz, oscillateurs filtres et systèmes radiofréquences (débuté à Espace Valentin puis installé au parc Lafayette)
Ces entreprises bisontines ont pourtant su se serrer les coudes en créant, autour de 2001, le « Club des Microtechniques » dans la capitale comtoise ; un club, imaginé pour échanger leurs expériences dans le métier et qui deviendra plus tard le pôle des Microtechniques.
Commencer petit pour finir grand
Elles, qui réalisent désormais plusieurs millions d’euros de chiffre d’affaires chaque année, ont pourtant bien commencé quelque part. Elles sont notamment passées par de nombreuses épreuves, joies et peines durant ces trente années.
« Je me rappelle, on a commencé dans la salle de bains de ma mamie, et on y était encore lorsqu’un grand groupe britannique nous a proposé un marché international » sourit Christophe Mignot, de Digital Surf.
Philippe de Joffrey, d’AR Electronique se rappelle : « En 1996, notre fournisseur de quartz a déposé le bilan. Or, c’est un élément essentiel de nos produits. On a dû très rapidement développer notre propre usine de production…En transformant, en quelques mois, une pizzeria en résonateur à quartz ! ». Un pari qui s’avéra payant : cela permettra aux Bisontins d’accéder à leurs premiers marchés d’aéronautique.
Sans oublier Imasonic, parti d’un « savoir-faire quasi artisanal de quatre personnes ». Qui a su éponger les hauts et les bas pour devenir aujourd’hui une entreprise embauchant 115 salariés. Et qui se positionne comme l’un des leaders mondiaux dans son domaine.
Le recrutement, enjeu essentiel des prochaines années
Mais face à un milieu où les technologies évoluent sans cesse, ces entreprises doivent se parer pour l’avenir. Et cela passe par le recrutement de personnes qualifiées « avec les capacités de rebondir ».
Or, ces entreprises souffrent de problèmes de recrutement : « il est très difficile de recruter aujourd’hui, notamment avec le biomédical qui absorbe une grosse portion de personnel dédié à la microtechnicité » explique Philippe de Joffrey.
Sans compter le fait que « les Microtechniques se parent d’un voile - nécessaire - de confidentialité, et sont assez difficiles à expliquer. D’où notre volonté de promouvoir la microtechnique » conclut Céline Fleury-Mathieu d’Imasonic.