Le projet a été adopté par 40 voix pour et 15 absentions suite à un débat entre la majorité municipale et l'opposition.
À l'origine, le projet des Vaites, déposé en 2016, envisageait d'urbaniser partiellement le secteur avec la création de 1.150 logements, dont 20 % en locatif social et 15 % en accession abordable avec un objectif de 40 % d'énergies renouvelables. Depuis 2018, l'association le Jardin des Vaites n'a eu de cesse de se mobiliser contre le projet.
Au-delà des enjeux urbanistiques et de recomposition urbaine pour répondre aux besoins de logement en ville, ce projet est devenu le symbole de la gestion politique d'Anne Vignot. La maire écologiste a mis en place un GEEC, un groupe d'experts pour l'environnement et le climat dont les conclusions ont été rendues en mars 2021.
Puis, dans un souci de "démocratie participative", la maire a ensuite souhaité associer les habitants avec une consultation citoyenne dont la synthèse a été dévoilée début juin avec deux approches. 37 % ne souhaitent aucune construction. 40 % sont favorable à un aménagement, mais avec des constructions limitées.
Le 16 septembre dernier, la maire EELV de Besançon avait présenté le nouveau projet qui a été soumis au vote des conseillers municipaux jeudi soir. Un projet d'urbanisation revu à la baisse puisqu'il est passé de 71% à 50% de zones urbanisables. Une nouvelle mouture de l'écoquartier qui découle selon Anne Vignot de la consultation scientifique du GEEC et de la conférence citoyenne. Un sujet délicat tant sur le plan urbanistique que politique.
Sur le plan judiciaire, le Conseil d’État a suspendu le projet dans son arrêté du 3 juillet 2020 et demande à l'aménageur Territoire 25 des propositions "alternatives". "La justice s'interrogeait sur le respect de l'intérêt public et des enjeux environnementaux. Nous répondons à tous ces enjeux-là, donc je suis optimiste sur ce point..." avait déclaré Anne Vignot.
Le conseil municipal évacué
Plus d'une centaine de manifestants contre le projet d'éco-quartier s'est rassemblée place du 8 Septembre au pied de l'Hôtel de ville où se tenait le conseil municipal. Pendant un débat, l'alarme à incendie s'est déclenchée vraisemblablement en raison de fumigènes allumés à proximité de l'Hôtel de ville. Tous les élus et personnes présents dans la salle ont dû évacuer les lieux pour se rendre dans la cour de la rue Hugues-Sambin en attendant de pouvoir reprendre leur place au conseil et poursuivre l'ordre du jour.