Pour ce faire, le groupe a entamé la déconstruction des bâtiments de l'ancienne gendarmerie avant de créer une plateforme et construire un bâtiment de 11 695 m2.
"On est vraiment dans un tsunami, une révolution de l'automobile"
L'agrandissement du site bisontin a vocation à répondre à la croissance attendue du marché de l'électrification automobile et des énergies renouvelables. La part de l'activité électromobilité représente aujourd'hui 20% du chiffre d'affaires avec des perspectives de 35% d'ici 2021. Celle de l'énergie renouvelable (générateurs éoliens) représente 5% en 2018 pour une part de 15% de l'activité d'ici 2021.
Afin de répondre aux prises de commandes actuelles, des investissements en moyens de production ont déjà été installés courant 2018 avec entre autres deux nouvelles presses de 300 et 400 tonnes, dédiées à l'électromobilité ainsi qu'une presse de 630 tonnes pour un marché éolien.
Deux autres presses de haute précision et haute rigidité, une de 400 tonnes et l'autre de 300 tonnes, sont prévues entre 2019 et 2020.
"Pour un constructeur automobile aujourd'hui, il y a tous les aspects dont la sécurité, donc on nous demande aujourd'hui une capabilité de les rassurer sur la capabilité de nos produits", décrit Raymond Nicolas Bourgeois, directeur général. "Nous sommes dans une exigence du zéro défaut. Si un véhicule a un court-circuit sur un moteur électrique, le constructeur automobile reviendra directement vers le fournisseur en responsabilité. (…) On en est quasiment à lancer nos productions et nos process définitifs 2 ans avant le démarrage de la production en série avec de nombreuses phases d'essai, de fiabilisation avec les constructeurs."
Pour lui, le principal défi est, au-delà du financement, "les compétences en interne pour satisfaire cette exigence automobile et créer des équipes à la vitesse à laquelle arrivent ces projets-là !" Et d'ajouter : "On est vraiment dans un tsunami, l'électrification est l'une des trois révolutions de l'automobile avec l'autonomie et la mobilité."
50 créations d'emplois
Au minimum, 50 emplois seront créés en 2021 dont les ¾ seront des opérateurs/opératrices et ¼ seront des chefs de projets, électrotechnicien-nes et qualité métrologues.
Actuellement le site de Besançon compte 430 salariés. Dans le monde, le groupe emploie 1 080 personnes (France, Chine, Mexique, Suisse, République Tchèque).
Un investissement de 8 millions d'euros
Le montant global de l'investissement en matériel de production s'élève à environ 8 millions d'euros. Les investissements en bâtiments, surfaces logistiques, expéditions et production, sont estimés à 12 millions d'euros. Soit un total de 20 millions d'euros d'investissements sur 2 ans.
Infos +
- En 2020, de nombreux nouveaux véhicules hybrides rechargeables ou tout électriques des groupes Mercedes, Renault-Nissan et Volvo seront composés de circuits magnétiques rotor et tator fabriqués sur le site bisontin de R.Bourgeois SA.
- Le groupe est détenu à 70% par la famille Bourgeois et 30% par ArcelorMittal depuis 1989.
- Parmi les clients de R.Bourgeois SA : Airbus, Schneider, Alstom, Bosch, Hitachi, Volkswagen, Schindler, Mitsubishi Electric, Geely, Siemens, Renault, Somfy, etc.
- Part de marché par secteur d'activité : 45% automobile, 11% moteurs industriels, 10% pompes et circulateurs, 7% générateurs, 6% ventilation, 5% électro-portatif, 5% éolien, 5% transformateurs, 3% électroménager, 3% ascenseurs.