Le CCPPO a demandé au maire de Besançon ainsi qu'au préfet du Doubs par lettre du 11 décembre 2019 "de ne pas être obligé de recruter des membres de milices privées afin d'assurer une pseudo sécurité à l'entrée et pendant ses rencontres cinéma".
Pour Roger Journot, le président de l'association culturelle, "cette faramineuse dépense totalement inutile n'est imposée que dans les sites municipaux". Selon lui, "elle entrave gravement l'action associative". Et d'ajouter : "elle est dangereuse culturellement, car elle amplifie et conforte les craintes de populations, angoisses heureusement très rarement justifiées. Ce climat de terreur ne peut que favoriser l'audience des extrémistes trop heureux de voir ainsi ciblées certaines tranches de notre population."
"En aucun cas nous n'accepterons de commander et payer des vigiles privés"
Dans le courrier adressé au maire et au préfet, le président du CCPPO souhaite connaître leur position : "si vraiment vous estimez que notre manifestation doit être protégée, nous sollicitons votre concours afin que cela soit les forces de police qui interviennent dans des conditions discrètes et intelligentes."
Il affirme en conclusion qu'"en aucun cas nous n'accepterons de commander et payer des vigiles privés (police parallèle dans de nombreuses dictatures de fait). À défaut de réponse, je considèrerai notre association comme exonérée de cette obligation sans fondement légal constitutionnel."
Infos +
Le Centre culturel populaire de Palente Orchamps (CCPPO) est une association née en 1959 par des ouvriers, des fonctionnaires, des enseignants dans le quartier de Palente, un nouveau quartier à l'époque. L'activité principale du CCPPO est la diffusion du cinéma militant et social. Les prochaines rencontres cinéma se dérouleront du vendredi 24 au dimanche 26 janvier 2020 au petit Kursaal à Besançon. (billetterie sur place)