Communiqué :
« Tout en conservant la volonté de poursuivre jusqu’à son terme l’action engagée dans le cadre de ma délégation j’ai décidé de me mettre en retrait de la vie politique. Ce qui signifie que je ne m’impliquerai dans aucun groupe ou mouvement et que je n’aurai plus aucune expression publique sauf lorsque celle-ci sera strictement en lien avec ma fonction d’adjoint à l’Education.
Je suis bien obligé en effet de constater qu’il n’y a plus aujourd’hui aucun débat de fond à la hauteur des enjeux et des attentes légitimes de nos concitoyens, cela tant au niveau national que local où mes appels au débat et au rassemblement sont restés désespérément vains….
Concernant Besançon et son agglomération les bisontin(e)s et grands bisontin(e)s devront choisir lors des prochaines élections entre la droite, le Rassemblement National, le ou les candidat(e)s d’une gauche fragmentée et divisée, dont celui ou celle d’une gauche populiste qui ne veut s’ouvrir sur aucune autre composante et qui sera donc condamné(e) à l’échec (le résultat des législatives dans la 1ère circonscription de l’Essonne est à ce titre très significatif…) et, enfin, un député que la République en marche sera contrainte de soutenir à contre cœur et en contradiction avec le renouvellement qu’elle appelait de ses vœux… Le tout sans la moindre esquisse de vision ou de projet….
Triste constat !… à moins d’un an de la campagne des municipales… décidément cette Ville ne sera jamais à la hauteur de l’ambition qu’elle mérite. Elle continuera sans doute à poursuivre son parcours de Ville « bien gérée », parce que c’est dans son ADN, et inscrit dans son histoire. Compte-tenu de son potentiel, de l’engagement et du savoir-faire de ses habitants, du sérieux de ses élus ( il en est ainsi de ses trois derniers maires successifs dont il serait injuste de ne pas souligner l’engagement ) elle continuera à développer ses pôles d’excellence. Mais elle ne saura jamais se surpasser, se dépasser, se transcender. Il lui manquera toujours ce « brin de folie et d’utopie « , ce qui est un paradoxe dans la patrie de Proudhon… mais peut-être est-il encore trop tôt ? Il faut en tout cas l’espérer en pensant à cette phrase de Victor Hugo : « rien n’est plus puissant qu’une idée dont l’heure est venue ». Et en oubliant la citation de MacArthur : « les batailles perdues se résument en deux mots : trop tard…».
Il reste donc à attendre l’heure en espérant qu’il ne sera pas trop tard…
Une note d’espoir cependant, sur laquelle je souhaiterais terminer ce propos : l’existence de « EDGE » ( Espace de Dialogue des Gauches et des Écologistes ). J’espère qu’à terme ce mouvement saura me donner tort, parviendra à fédérer localement la gauche, à construire un projet cohérent et réaliste, mais ambitieux, à se trouver une tête de liste volontaire qui, dotée d’une vision, s’appuyant sur un collectif et en faisant vivre la démocratie participative, parvienne à transcender cette agglomération ! Je lui souhaite très sincèrement bonne chance car la Gauche, malgré ses doutes, ses divisions, ses insuffisances parfois, est et restera toujours ma famille politique. »