Besançon : jusqu'à 4 ans de prison pour les membres d'un réseau de passeurs kosovars

Publié le 28/03/2017 - 09:38
Mis à jour le 28/03/2017 - 16:51

Dix membres d’un vaste réseau européen de transport et d’aide au séjour de clandestins kosovars, démantelé en 2015, ont été condamnés à des peines d’un an de prison avec sursis à quatre ans de prison ferme, lundi 27 mars 2017 à Besançon.

Le tribunal correctionnel de Besançon a prononcé des peines de trois et quatre ans de prison ferme, avec interdiction définitive du territoire national, pour les trois principaux protagonistes du réseau. Ils ont été reconnus coupables d'avoir orchestré depuis Besançon une filière européenne de transport illégal et d'aide au séjour de clandestins kosovars.

D'après les investigations des polices européennes, ils s'occupaient
notamment des rabatteurs au Kosovo et du transport en voiture particulière des
migrants à destination de la France, l'Italie, l'Allemagne ou la Suisse.

Devant le juge, Me Randall Schwerdorffer, l'avocat du principal mis en
cause, un homme âgé de 33 ans, a réfuté l'existence d'une "mafia". "Il n'y a
pas de chef d'orchestre particulier, ce sont des compatriotes qui veulent
gagner de l'argent", a-t-il plaidé.

L'avocat d'un autre prévenu, Me Enguerrand Bagot, a en effet expliqué que
son client était entré en France via cette filière en 2012, avant d'aider à son tour des Kosovars à pénétrer sur le territoire national. "On ne peut pas reprocher à des gens de venir quand on les accueille à bras ouverts", a pour sa part estimé Me Jean-Michel Vernier, conseil d'un troisième
prévenu.

Outre le transport, le réseau aidait les clandestins pour les démarches
administratives, les demandes d'asile et l'installation en Europe. Le passage d'un adulte en France était monnayé environ 2.800 euros, celui d'une famille 7.000 euros.Le parquet avait requis des peines allant de 18 mois à 5 ans d'emprisonnement.

Info +

   Le tribunal correctionnel de Besançon jugeait lundi le volet français de cette affaire. Au total depuis le début de l'enquête en juin 2014, plus de 70 suspects ont été interpellés en Europe (en France, en République tchèque, en Autriche, en Allemagne, en Hongrie, au Kosovo ou encore en Slovaquie), avait annoncé dans un communiqué l'Office européen des polices Europol, au moment du démantèlement du réseau en mars 2015.

(Source : AFP)
    

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Licenciement d’Alexandra Cordier de la Ville de Besançon : une enquête préliminaire est ouverte pour ”détournement de fonds publics”

Dans son rapport d’observations définitives pour la commune de Besançon, la Chambre régionale des comptes, dont le rapport a été rendu public lors du dernier conseil municipal de Besançon, met en avant la somme de 94.000€ perçus par Alexandra Cordier lors de son licenciement, alors collaboratrice au cabinet du maire de l’époque, Jean-Louis Fousseret, en 2019.

Un militaire en mort cérébrale après une agression à la sortie du QG à Besançon : le troisième suspect activement recherché 

Vendredi 8 novembre, peu avant 4h00, chemin de Mazagran, à proximité de la discothèque Le QG à Besançon, un jeune homme a été retrouvé au sol, inanimé par la police nationale. Selon les caméras de vidéosurveillance de la discothèque et du centre de supervision urbaine, il se serait fait frapper par trois individus de 19 ans. Deux d'entre eux ont été interpellés et le troisième est activement recherché par les forces de l’ordre, a confirmé le procureur de la République de Besançon Étienne Manteaux ce mardi 12 novembre.

Un homme frappé à mort à Morteau : des faits d’une extrême violence filmés par l’agresseur présumé

Comme nous vous en informions jeudi 7 novembre 2024 sur maCommune.info, une rixe s’est produite mercredi 6 novembre à Morteau entre un jeune homme de 21 ans et un homme d'environ 60 ans. Le procureur de la République de Besançon, Étienne Manteaux, a tenu une conférence de presse en présence du lieutenant-colonel Damien Mathieu, commandant en second le groupement de gendarmerie départementale du Doubs.

Gefco : renvoi du procès pour travail dissimulé de chauffeurs d’Europe de l’Est

Le procès à Vesoul de l'ancien transporteur routier français Gefco, poursuivi pour avoir bénéficié d'un système illégal de prêt de chauffeurs venus d'Europe de l'Est, employés en France dans des conditions indignes, a été renvoyé lundi à cause d'une erreur de procédure. Le nouveau procès se tiendra du 7 au 11 avril 2025.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 -1.66
couvert
le 22/11 à 09h00
Vent
2.83 m/s
Pression
1014 hPa
Humidité
97 %