La Ville de Besançon et la direction générale de l’ADDSEA doivent prendre leurs responsabilités et des engagements clairs pour proposer un poste équivalent en CDI à chaque salarié du Service des Correspondants de Nuit !
Au delà des emplois, nous alertons les habitants de Besançon sur les conséquences pour la population du choix de supprimer ce service. En effet, c’est un abandon pur et simple de la présence sociale et humaine dans les quartiers. Outre une mission de médiation, au-delà de leur présence qui permet de rassurer la population, les correspondants de nuit assurent un accompagnement social de personnes en difficultés et en souffrance, les orientent vers des services comme la prévention spécialisée, les assistantes sociales de secteur ou les centres de soins et pallient pendant les nuits à l’absence de ces mêmes services. Avec la suppression du service des correspondants de nuit, qui assurera ces missions nécessaires au bien-être et à la tranquillité des habitantes et habitants de Besançon ? Qui pourra la nuit orienter une personne vers un service de soin ou d’accompagnement social ? Qui sera présent de nuit, 7 jours sur 7, en cas de problèmes de voisinage, de rassemblements bruyants ou de nuisances sonores ? Qui répondra aux 2200 appels annuels des résidents que reçoivent actuellement les correspondants de nuit ?
Dans un courrier du maire, il est question de la création d’un éventuel service de médiation dans un « contexte financier extrêmement restreint ». Par conséquent, il est à craindre que ce soit au mieux un service au rabais, incapable financièrement et humainement, de pallier à la suppression du service des correspondants de nuit. Dans l’Est Républicain du 27 mars 2015, Danielle Poissenot, adjointe à la sécurité et à la tranquillité publique, non seulement confirme la fermeture prochaine du service, mais indique que « La ville examinera toutes les possibilités qu’elle aura pour prendre part à une ou deux embauches dans ses services » !
A la différence de Besançon, dans d’autres villes de la région, nous avons par exemple un service avec 24 équivalents temps plein à Mulhouse. A Belfort, un service vient d’être créé avec 10 emplois à temps plein. Bref, pour une ville comme Besançon, 20 emplois seraient bien le minimum pour un service de médiation efficace !
Les salariés du Service des Correspondants de Nuit appellent les habitantes et habitantes à les rejoindre pour la défense de leur service et de leurs emplois.
Rassemblement lors du Conseil Municipal
le jeudi 18 juin à 17 h 30,
Place du 8 septembre à Besançon
Les salariés du service des Correspondants de Nuit,
soutenus par les syndicats CGT, CFDT et FO de l’ADDSEA