Contribution
Je conçois que cela peut interroger , voire inquiéter , mais en démocratie la vérité est celle des urnes, il n' y en a pas d'autres. Et maintenant : Union ou explosion ?
Ces primaires doivent servir de tremplin au candidat choisi, lui donner la légitimité de rassembler la gauche. Mais l'affrontement entre deux gauches que certains jugent irréconciliables risque de briser cet espoir de rassemblement. Jamais peut-être la polarisation idéologique n'a été aussi forte au sein du PS. Certes, la confrontation idéologique n'est pas nouvelle. La tension entre les paroles et les actes ne date pas d' aujourd'hui. Mais le consensus l'emportait toujours sur le conflit ; Mitterrand a connu le Cérès. Le parti d'Epinay fut construit en 1971 sur la base d' une stratégie, l' union de la gauche, et d'une ambition personnelle, celle de Mitterrand. C'est cet esprit, cette volonté d'union qu'il faut retrouver au lieu de privilégier des démarches personnelles.
A ceux qui sont tentés de rejoindre Macron, il faut dire que la démocratie suppose l'acceptation de l'échec. Certes, il faut se battre pour faire triompher ses idées, ses projets, mais quand les urnes ont parlé, quitter sa famille politique pour rejoindre un concurrent relève du déni de démocratie.
Etre socialiste, c'est être de gauche. Comment un socialiste peut-il rejoindre un candidat qui n'est ni de droite, ni de gauche ?
Il y a des années, Michel Jobert, alors minsitre de VGE se situait ailleurs. Homme brillant, et promis à un bel avenir, il s'est égaré dans son ailleurs pour disparaître définitivement.
L'union est plus que jamais un devoir. Il importe de relever un nouveau défi : celui d'une nouvelle alliance populaire.
- Texte de Jacques Vuillemin, ex-adjoint au maire de Besançon et écrivain.