"Les dernières révélations relatives aux agissements de M. Benalla ne relevant pas du périmètre précis fixé en juillet", Mme Braun-Pivet oppose, par communiqué, une fin de non-recevoir à une demande effectuée lundi par les députés socialistes.
Alexandre Benalla, ex-chargé de mission de l'Elysée, avait été licencié en juillet après avoir été identifié sur des vidéos en train d'interpeller violemment des manifestants à Paris le 1er mai. La tempête politique déclenchée avait conduit à la mise sur pied, le 19 juillet, d'une commission d'enquête au sein de la Commission des Lois. Après plusieurs auditions houleuses, les oppositions avaient suspendu leur participation aux travaux, et Mme Braun-Pivet avait clos la commission d'enquête le 1er août.
Ces derniers jours, la presse a révélé que l'ancien collaborateur disposait toujours de passeports diplomatiques, et qu'il effectuait des voyages d'affaires auprès de dirigeants africains, suscitant une nouvelle controverse autour des relations supposées qu'Alexandre Benalla a pu continuer d'entretenir avec l'Elysée après son licenciement.
Exigences de transparence
Ces éléments ont conduit dimanche les députés socialistes à réclamer la réunion, dès ce mercredi, de la commission d'enquête. Leur communiqué épinglait au passage Mme Braun-Pivet, invitée à ne pas "une nouvelle fois ignorer les exigences de transparence".
Dans sa réplique mardi, la présidente de la Commission des Lois dit souhaiter "que la lumière puisse être faite" sur les éléments nouveaux, tout en dénonçant une demande "précipitée" qui "dénote une nouvelle fois de la volonté de l'opposition d'instrumentaliser à tout prix les dérives personnelles de M. Benalla à des fins politiques".
(AFP)