Le tribunal a requalifié les faits d'"apologie de crime contre l'humanité", pour lesquels il était initialement poursuivi, en fait d'"exhibition d'uniformes, d'insignes ou d'emblèmes rappelant ceux d'organisations ou de personnes responsables de crimes contre l'humanité". Une infraction passible d'une contravention de 5e classe, a indiqué Samuel Thomas, président de l'association Maisons des Potes, partie civile au procès.
Le procureur de Belfort, Eric Plantier, avait requis lors de l'audience en juin une peine de huit mois d'emprisonnement avec sursis, estimant qu'il s'agissait de "faits d'une grande gravité", alors que "l'exemplarité est attendue d'un fonctionnaire de police".
"Cela ne peut être autre chose qu'une apologie de crime contre l'humanité"
Le policier de 44 ans, responsable régional du syndicat Unsa, a contesté formellement les faits qui lui sont reprochés, évoquant la possibilité d'un acte de malveillance.
Le symbole nazi dessiné sur le toit d'un garage avait été signalé à la gendarmerie par un voisin le 3 mai dernier. L'occupant des lieux et son fils policier venaient de restaurer eux-mêmes la toiture, à deux mètres du sol, quelques heures auparavant.
L'association Maisons des Potes fera appel de la décision du tribunal, a fait savoir son président. Celui-ci estime que "vu la taille gigantesque de la croix gammée, de plusieurs mètres carrés, cela ne peut être autre chose qu'une apologie de crime contre l'humanité".
(AFP)