"Je suis la parfaite illustration que le statut d'élu est précaire, du moins pour ceux qui travaillent dans le secteur privé", a déclaré le premier magistrat de cette ville de 35.000 habitants.
"En tant qu'élu je ne verse pas de cotisation chômage, donc je n'aurai pas d'indemnités liées à ma perte d'emploi", explique ce fils d'un ouvrier de Creusot-Loire.
Ancien plombier salarié reconverti dans le secteur médico-social, après avoir passé un DEFA (diplôme d'Etat aux fonctions d'animations) puis une formation à l'Ecole nationale de santé de Rennes, Philippe Kizirian dirigeait jusqu'en 2008 un établissement de la Croix-Rouge spécialisé dans l'accueil d'enfants polyhandicapés.
Après sa victoire peu attendue à l'élection municipale de 2008, l'édile avait dû démissionner de ce centre qui emploie 130 personnes.
Non reconduit dans ses fonctions de premier magistrat de la ville, il déclare aujourd'hui "découvrir que la politique est parfois cruelle", tout en ajoutant: "Cette précarité, je l'ai choisie, et j'ai passé six années de labeur, mais aussi de bonheur".
Sa recherche d'une nouvelle activité professionnelle, pour laquelle il a un rendez-vous avec un conseiller de Pôle Emploi, s'impose d'autant plus qu'"à Saint-Chamond les simples conseillers municipaux ne perçoivent pas d'indemnités de fonction", a-t-il dit.
(Source AFP)