"La primaire a changé de nature depuis le renoncement volontaire de François Hollande, à partir du moment où il est sorti du jeu, il a libéré le débat politique qui aura lieu pendant cette primaire", a expliqué à l'AFP M. Faudot pour justifier cette décision.
Il a ajouté qu'il estimait indispensable que soit "représentée autour de la table la gauche du "Non"" au traité constitutionnel européen de 2005. "Sauf erreur pour l'instant, tous les candidats à la primaire ont voté "oui" et ont voté en faveur du pacte de stabilité en 2012", a-t-il observé. "On ne peut pas rassembler sur ces questions sans qu'elles soient soumises à l'arbitrage des citoyens", a estimé le candidat issu du parti créé par Jean-Pierre Chevènement, que ce dernier a quitté depuis.
Concrètement, M. Faudot avait rassemblé jusqu'ici 210 parrainages d'élus pour pouvoir participer à la présidentielle. Il a affirmé qu'"il y avait une possibilité pas nulle" pour engranger les 500 à temps mais son parti, réuni en conseil national dimanche, a préféré à plus de 70% des suffrages qu'il participe à la primaire organisée par le PS les 22 et 29 janvier. Hors parti socialiste, tout candidat désigné par un parti constitué peut participer à la primaire.
"On ne fait pas de la politique en orbite autour de la planète, on fait de la politique en situation, en considérant le paysage dans lequel on s'inscrit", a expliqué M. Faudot, appelant Jean-Luc Mélenchon à rejoindre la primaire.
"On ne peut pas s'inviter à la primaire de la "Belle alliance populaire", il faut en faire partie... Enfin, c'est la "Belle alliance" qui décidera...", a toutefois commenté le patron du PS, Jean-Christophe Cambadélis, sur iTELE. "Ce n'est pas "j'ai vu de la lumière, je vais passer devant la télé, il y a beaucoup de spectateurs, mais là, ça me permettra d'exister"", a-t-il encore grincé.
M. Cambadélis a par ailleurs indiqué qu'il allait écrire à Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon pour leur demander une nouvelle fois de participer à cette primaire. "S'ils venaient tous les deux, on aurait une primaire à 5 millions (de participants), on serait sûrs d'être au second tour et de gagner la présidentielle", a-t-il dit. "Venez ! venez ! Faut pas avoir peur du vote quand on est démocrate (...). Il pourrait la gagner, Macron, la primaire, il a peur de quoi ?" a encore interrogé le patron des socialistes.
(Source : AFP)