Barbara Pompili découvre le béton de chanvre dans le Doubs

Publié le 18/05/2021 - 11:57
Mis à jour le 18/05/2021 - 12:18

La ministre de la Transition écologique était dans le Doubs ce lundi 17 mai 2021. Dans le cadre de l’appel à projet à projets « entreprises engagées pour la transition écologique« , elle à visité l’entreprise Vieille Matériaux qui a mis au point un béton écologique de chanvre. Barbara Pompili s’est ensuite rendue à Besançon pour échanger avec des élèves formés au calcul de l’indice de réparabilité en lien avec l’entreprise Spareka

Arrivée en début d'après-midi, Barbara Pompili a découvert le projet né il y a cinq ans de l’entreprise Vieille Matérieux qui a conçu un béton écologique en chanvre. Produit en circuit court, il offre de nombreux avantages, notamment en termes d’isolation thermique, en plus d’un faible impact environnemental. Une solution "de terrain" pour la ministre étonnée par les qualités du matériau. "Tout est bon dans le chanvre ! " s'enthousiasme-t-elle (voir vidéo) alors que le "le béton pèse en général 7 à 8 % des émissions mondiales de CO2"

"Une alternative" au tout béton

En insistant sur la notion "d'écologie du progrès" et " de terrain", elle souhaite "inverser la tendance pour faire face à l'urgence climatique".

"Demain comme hier, nous aurons toujours besoin de maison et d'immeuble. Il faut juste trouver le point d'équilibre entre nos besoins humains et ce que la planète peut absorbe, c'est pourquoi je suis ici dans le Doubs (…) parce qu'ici vous préparez l'avenir…"  a déclaré la ministre de la Transition écologique.

'Il fait tout changer : changer nos manières de faire, de produire, de consommer, de transporter et d'habiter… " Barbara Pompili

Un chèque de 100.000 € et 8 M€ supplémentaires

En France, 134 entreprises sont accompagnées pour diffuser leurs solutions pour l’environnement. Les petites et moyennes entreprises lauréates de cet appel à projets "entreprises engagées pour la transition écologique" disposent d’une enveloppe forfaitaire de 100.000 euros, soit 13,4 millions d’euros au total, sous forme de subventions. Une enveloppe qui sera augmentée de 50 %, soit 8M€ supplémentaires. 300 nouveaux projets ont en effet été reçus en avril 2021 et sont encore en cours d’instruction.

"Ce type d'initiative, comme ici dans le Doubs, c'est bon pour l'environnement et efficace pour l'économie". Ces 100.000 € font partie des aides de l'état pour développer les innovations dans divers domaines. "Ici, cette entreprise a eu une très belle idée. Ils ont essayé à plusieurs et ont fini par trouver le bon modèle. Aujourd'hui, avec cette aide ils vont pouvoir passer à la suite, investir dans des machines pour augmenter la production, etc. Ce béton de chanvre a beaucoup d'avenir dans la construction neuve dans le cadre de la RE 2020… mais aussi dans la rénovation."

Vieille Matériaux souhaite en effet investir dans un nouvel outil de production à hauteur de près de 2 M€ pour découper ces bétons de chanvre. Objectif : passer de 450m2 à plus de 2.000 m2 de béton de chanvre par jour.

Indice de réparabilité

Barbara Pompili s'est ensuite rendue à l’Institut universitaire technologique (IUT) de Besançon-Vesoul pour échanger avec des élèves formés au calcul de l’indice de réparabilité. Et la ministre n’a pas hésité à mettre les doigts dans le cœur d'une machine à laver !

L’entreprise Spareka, également lauréat de l'appel à projets, aide en effet  les particuliers à réparer leurs appareils de maison et de jardin. "Allonger la durée de vie des produits en les réparant plutôt qu’en les jetant permet de réduire notre empreinte environnementale : c’est pour cela que le projet de loi Climat & Résilience complète la loi anti gaspillage pour une économie circulaire, en étendant la liste des produits pour lesquels les pièces détachées doivent être rendues disponibles pour pouvoir réparer ces produits" insiste la ministre.

En 2020 en France 40% des appareils électriques et électroniques en panne sont réparés. Afin de réduire les déchets, le gouvernement a pour ambition de passer cette proportion à 60% d’ici cinq ans grâce à la mise en place d’un indice de réparabilité à afficher en magasin.

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