« La baisse des moyens va encore accentuer les clivages sociaux et géographiques » estime Nathalie Faivre du Snes FSU.
Dans les lycées technologiques…
« 30 postes seront retirés dans les collèges et lycées, mais pas n’importe où ! » poursuit-elle. Les plus gros volumes de retraits en heures concernent les lycées à orientation technologique : Jules Haag et Pergaud à Besançon, Follereau à Belfort, Tillion à Montbéliard… »Nous connaissons les origines sociales des élèves des séries technologiques, ils viennent des familles les plus modestes et ce sont eux qui voient leurs conditions d’études les plus dégradées. »
… dans les quartiers…
« Rien que sur Planoise, ce sont 150 heures retirées au collège Diderot qui passerait de 28 à 25 divisions, 75 heures au collège Voltaire, 80 au lycée Victor Hugo ! (…) C’est un abandon scandaleux du quartier de Planoise. Dans un quartier aussi difficile, enlever des moyens à l’École relève-t-il de l’inconscience ou du cynisme ? » déplore Nathalie Faivre. « Quand on connaît leurs besoins en aide en dehors des cours, on se dit que supprimer de manière unilatérale plus de 300 heures de cours sur les trois établissements du quartier, c’est créer des difficultés et laisser les élèves à l’abandon ! »
Le travail des référents REP+, dont les missions dépassent le cadre pédagogique, semble donc aujourd’hui menacé. Ces enseignants avaient un volant d’heures afin d’accompagner les élèves en difficulté et/ou en précarité sociale : aide à la parentalité et à la scolarité, recherche de stage, rencontres avec les éducateurs et monde professionnel (industrie, armée, Banque de France…) jusqu’à la maîtrise des usages numériques.
….et en zones rurales
Le SNES FSU a également fait ses calculs pour les autres établissements de la région. En moyens retirés, les petits lycées ruraux seraient les plus fortement touchés : – 15% de moyens pour Salins, – 7% pour Héricourt – 6% pour Luxeuil ou Champagnole. Dans la zone de Gray, ce sont en plus une UPE2A (unité pour élèves ne parlant pas le français) et une ULIS (unité pour élèves en grandes difficultés) qui sont supprimées.
Pour l’heure, enseignants et syndicats n’appellent pas à la grève et attendent les évolutions de la DHG (dotation globale horaire) pour chaque établissement. Le Rectorat et l’inspection académique sont en cours de discussions et assurent être ouverts à la discussion afin de réaliser les ajustements nécessaires.
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