La philosophie figure au programme du baccalauréat de façon quasi ininterrompue depuis sa création sous Napoléon en 1808. A l'origine, c'était un examen oral, en latin. "C'est une singularité qui nous fait honneur dans notre pays, qui est quand même le pays des grands philosophes", souligne Jean-Paul Delahaye, directeur général de l'enseignement scolaire
Au total, 664.709 élèves essaieront de décrocher le diplôme dont la moitié (51%) au bac général, près d'un tiers (28%) au bac pro et un cinquième (21%) au bac techno. Le doyen des candidats a 91 ans. Le plus jeune n'a que 13 ans. Le nombre total de candidats a diminué de 5,45 % par rapport à 2012 du fait de la baisse du nombre des candidats au bac pro (-16,5%) car 2013 est la première année où il n'y a plus que des élèves issus du bac en trois ans.
Lutte contre la fraude
Une vigilance particulière est portée à la lutte contre la fraude, avec la généralisation des détecteurs de téléphones portables dans toutes les académies. En 2011, la fuite d'un exercice de mathématiques du prestigieux bac scientifique avait ébranlé l'examen.
Les sanctions ont aussi été renforcées : le diplôme pourra ainsi être retiré et un jury devra délibérer une nouvelle fois sur les résultats du candidat soupçonné de fraude ou tentative de fraude. Au bac 2012, le nombre de fraudes suspectées a diminué de 10% par rapport à l'année précédente mais les sanctions ont progressé de 12%.
Le coût faramineux du bac, la lourdeur de l'organisation, la valeur du diplôme... : "Cette année encore, le baccalauréat sera commenté, questionné, critiqué...", relève le ministre Vincent Peillon, citant Flaubert qui "disait déjà, dans les années 1850, qu'il était de bon ton de +tonner contre+, dans son célèbre Dictionnaire des idées reçues".
M. Peillon a ainsi déploré la "polémique" sur le coût du bac évalué par un syndicat à plus de 1,5 milliard d'euros, estimant que l'on pourrait tout aussi bien calculer son coût "depuis la maternelle"!
4 millions de copies
Pas moins de 3.990 sujets ont été élaborés, tandis que 170.000 examinateurs et correcteurs sont mobilisés pour traiter quelque 4 millions de copies. Ils seront rémunérés 5 euros par copie à l'écrit et 9,60 euros de l'heure à l'oral.
Les candidats ont le choix entre 22 langues vivantes pour les épreuves obligatoires et facultatives, 25 autres langues pour les épreuves facultatives uniquement et 11 langues régionales. Elles constituent un important vivier d'épreuves qui augmentent les chances d'avoir une mention, mais génèrent des difficultés d'organisation pour concevoir les sujets et trouver un examinateur.
(avec AFP)