Axa, l’assureur “responsable du chaos climatique” selon ANV-Cop21 Besançon

Ce 27 février 2025, des activistes d’ANV-COP21 Besançon se sont rendus devant une agence Axa à Besançon. Ils y ont déployé une banderole pour "dénoncer l’implication du géant de l’assurance dans le financement de projets liés aux énergies fossiles"...

© Extinction Rebellion

Suite à la publication des résultats financiers d’Axa pour l’année 2024, des militants d’ANV-COP1 Besançon ont décidé de mener une journée d'actions collectives pour manifester leur mécontentement face aux actions du géant de l'assurance. Ils exigent "la fin de son soutien aux énergies fossiles" à travers une mobilisation qui porte un message fort : "vous condamnez notre futur, on condamne vos agences".

Des actions menées sur tout le territoire pour dénoncer "l'indécence d'AXA"

"Tandis qu’AXA engrange une nouvelle fois des bénéfices colossaux, 8 milliards d’euros en 2024, les catastrophes climatiques se multiplient, causant des dégâts humains et financiers toujours plus lourds".

Malgré les enjeux climatiques actuels, Axa continue d'apporter son soutien à l'industrie fossile. Face à ce comportement, "des militant·es d’ANV-COP21, aux côtés d’associations comme Extinction Rebellion et Stop Total, se sont mobilisé·es aujourd’hui devant les agences Axa partout en France".

Cette mobilisation au niveau local, mais aussi à l'échelle nationale, fait suite à une campagne lancée en novembre 2024 pour "exiger qu’AXA cesse enfin d’assurer des projets climaticides". Une tribune nationale publié le 26 février 2025 par ANV-COP21 y explique les raisons de cette mobilisation et ce qu'ils attendent de l'assureur.

8 milliards d'euros de bénéfices pour "des catastrophes climatiques"

En 2024, Axa a généré "un bénéfice record de 8 milliards d’euros", déplore ANV-COP21 Besançon qui s'insurge : "L’assureur a augmenté les tarifs des contrats en France et à l’international, tandis que sa filiale Axa XL Re a choisi de ne pas renouveler de nombreux contrats dans les zones à risque, pour éviter d’avoir à indemniser les assurés face à des catastrophes naturelles de plus en plus fréquentes et destructrices. Pendant ce temps, 75 % de ces profits sont reversés aux actionnaires sous forme de dividendes et de rachats d’actions, plutôt que d’être investis pour faire face aux crises climatiques".

Le groupe d'activistes poursuit en ajoutant que "derrière une image d’assureur engagé et soucieux des enjeux climatiques et environnementaux, Axa joue un rôle clé dans l’aggravation du dérèglement climatique. Le groupe assure ainsi des projets tels que les terminaux de gaz naturels liquéfiés Freeport et Cameron LNG aux Etats-Unis (qui exportent en masse du gaz de schiste, notamment vers l'Europe), ou encore Dunkerque LNG en France. Mi-février, un média américain révèle qu’Axa assure un quatrième terminal de GNL, un projet qui, cumulé aux autres terminaux de GNL de l’entreprise Venture Global en Louisiane, contribuera à émettre autant de CO2 que 160 centrales à charbon. Qu’est-ce qu’ils assurent, sinon la fin du monde ?"

"Prendre aux assurés pour donner aux actionnaires"

Les militants ajoutent : "Pendant ce temps, le dérèglement climatique s’aggrave, avec des conséquences visibles tous les jours. “Lors de la canicule de 2022, les maraîchers n’avaient plus le droit d’arroser leurs cultures et les arbres ont beaucoup souffert", nous raconte Charlotte, militante du groupe local Alternatiba ANV-COP21. Mais au lieu d’agir pour limiter ces catastrophes, les assureurs préfèrent envoyer la facture aux citoyens. En 2024, les primes d'assurances des particuliers ont encore augmenté : +20% sur les contrats habitation et +9% sur les contrats auto. Plutôt que de faire payer les pollueurs, Axa et les autres assureurs font peser le coût du dérèglement climatique sur celles et ceux qui en subissent déjà les impacts. Pendant ce temps, ils réalisent des bénéfices records. Une phrase résume bien leur logique : "Prendre aux assurés pour donner aux actionnaires"."

Objectif : convaincre AXA de "stopper le financement de l’industrie fossile"

Les militants poursuivent : "Si les projets fossiles ont besoin des assurances, l’inverse n’est pas vrai. Pour fonctionner, les projets de combustibles fossiles ont besoin de trois choses : des permis, de l'argent et des assurances. Sans assurances, les mines de charbon, les installations de gaz naturel liquéfié ou les oléoducs ne peuvent pas voir le jour. L’industrie fossile ne représente en moyenne que 2 % des primes perçues par le secteur de l’assurance, AXA peut donc décider de changer de trajectoire."

Dans sa tribune, ANV-COP21 rappelle "qu'AXA doit réagir, comme elle l’a fait il y a quelques années en excluant le charbon. Aujourd’hui, on attend qu’elle aille plus loin et cesse d’assurer tous les projets fossiles."

D'autres organisations se sont jointes à ANV-COP21 Besançon afin de soutenir leur mobilisation. Carnage Total, Extinction Rebellion et Ek? se joignent à eux et "dénoncent également l’implication d’AXA dans les massacres du peuple palestinien, par la détention d’actions dans les entreprises qui arment Israël".

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