Avec la hausse du prix du gaz, mourir va devenir plus cher en Franche-Comté...

Publié le 26/10/2022 - 18:00
Mis à jour le 30/10/2022 - 09:26

La hausse du coût de l’énergie n’épargne pas le secteur de la mort, qui elle aussi va devenir plus chère notamment pour la crémation, une pratique funéraire qui est de plus en plus répandue. Nous avons abordé la question avec Cédric Ivanes, gérant des pompes funèbres Odille à Orchamps, dans le Jura.

Alors qu’elle ne concernait qu’un défunt sur 100 à la fin des années 70, la crémation en France connaît depuis une croissance régulière. Cette pratique concernait 28% des funérailles en 2007 et 38% en 2016, certaines études tendent même à montrer qu’elle pourrait devenir une pratique majoritaire d’ici quelques années.

Choix entre inhumation et crémation : la tendance s’inverse

Volonté de ne pas embarrasser la famille, manque de place dans les cimetières et même argument écologique sont avancés pour soutenir le choix de la crémation comme ultime cérémonie qui paraîtrait plus respectueuse de l'environnement. 

Mais la crémation est surtout le choix de ceux qui ne veulent pas peser sur les générations futures comme pour l'entretien d'une sépulture. Avec l’éclatement géographique, "les familles sont de plus en plus éloignées et ont de moins en moins de temps pour s’occuper d’une tombe", nous explique Cédric Ivanès. Elles optent alors pour la crémation qui apparaît comme une pratique plus "simple".  

Une pratique soi-disant moins onéreuse que l’inhumation 

La crémation a longtemps été jugée moins onéreuse. Or, "c’est totalement faux de penser que c’est moins cher que l’inhumation" d’après notre assistant funéraire qui estime le prix de la crémation à environ 4.000 € (tout compris).

À l’automne 2019, une étude UFC-Que Choisir avait d’ailleurs déjà constaté une flambée tarifaire et souligné que "la crémation est loin de constituer une solution plus économique". Si elle reste généralement moins onéreuse qu’une inhumation, retenez donc que ce n’est pas systématique.

Avec la hausse du prix du gaz, mourir va devenir plus cher...

La hausse du prix du gaz aura quant à elle nécessairement un impact sur le coût de la crémation. Il est d’ailleurs à noter que "le prix des crémations est géré par les communes et voté en conseil municipal", nous rappelle Cédric Ivanès.

À Besançon, la taxe de crémation était de 527 € en 2020. Fin 2021, elle bénéficiait déjà d’une augmentation de 4% et avoisine désormais les 540 €. 

À Dole, la hausse des prix est déjà une réalité puisque d'après Cédric Ivanès, "la taxe de crémation atteint désormais les 800 €. Elle a pris près de 200 € en un an"...

Infos + 

  • On parle bien de crémation et non d’incinération qui est appropriée pour des objets. C’est pourquoi l’on dit d’un défunt qu’il est "crématisé". 
  • Depuis la loi du 19 décembre 2008, il n’est plus possible de conserver chez soi les cendres d'un défunt.
Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Economie

Une pizzeria fermée pour “graves manquements aux règles d’hygiène” à Lure

Mardi 14 janvier 2025 la préfecture de Haute-Saône a pris la décision de fermer l’établissement de restauration rapide "Le kiosque à pizza" située ZAC de la Saline à Lure après avoir constaté de graves manquements aux règles d’hygiène et à l’entretien général des locaux lors d’un contrôle sanitaire. 

Tickets-restaurant pour les courses alimentaires : le dispositif prolongé pour deux ans

Des pâtes, du beurre, de la farine achetés en "tickets-resto" au supermarché : cette possibilité, accordée à titre dérogatoire depuis le Covid pour soutenir le pouvoir d’achat, a été prolongée jusqu’à fin 2026 par le Parlement, le gouvernement promettant une réforme pour moderniser le dispositif rapidement.

En 2025, Forvis Mazars recrute 131 collaborateurs en Bourgogne-Franche-Comté

Forvis Mazars, groupe international spécialisé dans l’audit, la fiscalité, le conseil, projette de recruter plus de 1.500 collaborateurs en France pour l’année 2025, dont plus de la moitié dans ses 41 bureaux en régions. C’est le cas en Bourgogne Franche-Comté avec une recrutement de 131 collaborateurs cette année.

Il veut sauver l’invention de son père qui aide les “accidentés de la vie”

Éric Levasseur est électricien indépendant et souhaite aujourd’hui sauver l’invention française de son père baptisée Stella, un embout universel pour cannes et béquilles qui améliore la sécurité et le confort de déplacement des personnes à mobilité réduite. Il a ouvert un financement participatif afin de récolter les fonds nécessaires pour lui permettre de relancer la production. 

La cancoillotte part à l’assaut de l’Hexagone

Après l’obtention de son IGP il y a bientôt trois ans, la cancoillotte a connu en six ans une évolution de ses ventes de 19%. Aujourd’hui la spécialité fromagère de Franche-Comté compte bien poursuivre sur sa lancée et partir à la conquête de toutes les cuisines de l’Hexagone grâce à une campagne de communication enrichie. 

Taxe d’apprentissage : la chambre des métiers de l’Artisanat alerte sur la baisse de la prime aux employeurs

Dans un communiqué du 9 janvier 2025, le réseau des CMA alerte sur l’impact de la décision de la baisse de la prime aux employeurs d’apprentis sur le recrutement de ceux-ci dans les entreprises artisanales et à terme sur le secteur de l’artisanat. 

Le magasin Mondial Tissus de Besançon propose désormais le bonus réparation

L’enseigne bisontine de la marque Mondial Tissus située rue Joachim Bellay vient de recevoir la labellisation "Refashion" a-t-on appris dans un communiqué de décembre 2024. Elle propose désormais le dispositif du "bonus réparation" qui permet d’encourager la réparation des vêtements tout en réduisant les coûts pour les consommateurs.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 0.4
ciel dégagé
le 18/01 à 12h00
Vent
0.98 m/s
Pression
1029 hPa
Humidité
80 %