Les trente premiers véhicules ont commencé à circuler lundi. La flotte sera portée progressivement à 200 modèles Peugeot, Renault et Toyota ce printemps, a indiqué la direction du SMTC 90, l'autorité organisatrice du réseau local de transports en commun, exploité en régie.
La voiture sera ouverte grâce au "Pass Optymo", la carte habituellement utilisée localement pour circuler en transport public, a expliqué le SMTC. L'usager doit simplement s'inscrire quelques jours à l'avance, le temps de vérifier qu'il possède son permis et n'a pas d'antécédents excessifs d'accidents. Et il doit réserver au préalable par Internet ou téléphone afin de s'assurer qu'un véhicule est disponible, a expliqué Christian Proust, président du SMTC 90.
2.000 clients potentiels...
L'usage sera réglé en fin de mois par prélèvement automatique sur la base d'une facture englobant aussi les déplacements en bus et l'utilisation de vélos en libre-service, mis en place depuis l'an dernier. "Nous transposons au transport public le principe de l'offre triple play avec post-paiement bien connue pour la téléphonie, Internet et la télévision", a indiqué M. Proust.
Le SMTC vise à terme 2.000 clients en autos libre-service, soit un détenteur sur trente du Pass Optymo, a-t-il ajouté. Les véhicules sont stationnés sur la voie publique environ tous les 300 mètres, un maillage comparable à des stations de transports en commun, a-t-il souligné. Ils devront être ramenés à leur emplacement initial.
Le tarif (20 à 35 centimes par kilomètre plus 1 à 2,50 euros l'heure d'utilisation selon le type de véhicule, incluant le carburant grâce à une carte essence) a été calculé pour inciter à prendre l'automobile pour les déplacements jusqu'à trois jours hors de l'agglomération, afin de ne concurrencer ni le bus urbain, ni les loueurs de voitures, a-t-il également exposé.
50 à 70% d’économies par rapport à la possession d’une voiture
“Au total, l'usager gagne 50 à 70% par rapport au coût de possession d'une voiture particulière", a calculé le SMTC90". Ce nouveau service s'inscrit dans l'offre de transports collectifs Optymo, qui présente la particularité de reposer sur l'amélioration du bus classique plutôt que sur la construction d'un réseau de tramway ou de "bus à haut niveau de service", jugés inadaptés à la petite taille de l'agglomération de Belfort (75.000 habitants).
Optymo a presque doublé sa fréquentation en six ans avec 43 millions d'euros d'investissements, une somme qui suffit à peine à construire 2 km de ligne de tramway, a relevé M. Proust.
Besançon, a fait un tout autre choix avec le tram qui entrera en service au premier septembre. Côté solutions alternatives, le parc Autocité de voiture en libre service est en fonctionnement depuis le 16 mars 2010. On comte aujourd'hui 13 véhicules (Huit citadines, deux familiales et un ludo space) en accès Autocité à Besançon
(source : AFP)