Plusieurs professeurs du lycée Pasteur ont décidé de renouveler l’action sur les notes qu’ils avaient entreprise au 2ème trimestre.
A savoir qu’ils appliqueront à nouveau un coefficient zéro à toutes les notes de leurs classes de 2nde . La moyenne trimestrielle de certaines matières n’apparaîtra donc pas sur le bulletin, et la moyenne générale des élèves s’en trouvera donc faussée.
Par cette action symboliquement forte, les professeurs « souhaitent à nouveau manifester en cette fin d’année :
- leur opposition aux réformes du lycée et du baccalauréat imposées par le Ministre de l’éducation nationale, en dépit des critiques et des inquiétudes formulées depuis des mois par la communauté éducative.
- leur refus de voir leurs notes servir à sélectionner les élèves dans leur accès aux enseignements de spécialité. En effet, la réforme a été présentée, par le ministère et le rectorat, comme permettant une plus grande liberté de choix aux élèves. Or une circulaire de la DGESCO à destination des recteurs d’académie en date du 6 mars dernier officialise ce que nous craignions : les élèves seront sélectionnés en fonction des spécialités ouvertes dans leur établissement, du nombre de places disponibles dans chacune d’entre elles, ainsi que de leurs notes.
- leur solidarité envers l’ensemble des collègues des autres établissements et des autres académies ayant déjà opté pour ce mode d’action. »
Et de rappeler : «la réforme du lycée est censée être mise en place dès septembre, bien qu’un grand nombre de programmes n’ait pas été validés par le Conseil Supérieur de l’Éducation qui s’est prononcé en faveur d’un moratoire. Par ailleurs, la région Bourgogne Franche-Comté, dont dépendent les lycées, a déjà averti qu’elle ne sera pas en mesure d’augmenter le budget alloué aux lycées au-delà de 20 euros par élèves et par an pour la mise en place de la réforme, et s’inquiète des problèmes matériels (salles, transports scolaires…) qui remontent déjà de certains établissements. »