Baisse structurelle des immatriculations et passage à l'électrique au niveau national
En Bourgogne-Franche-Comté, l'activité dans l'industrie automobile mesurée par les heures rémunérées a reculé de 8.7% au cours du premier semestre 2024 par rapport à la même période de l'année précédente. Ce constat s’inscrit dans un contexte national de baisse structurelle des immatriculations de véhicules particuliers : -25% sur les 11 premiers mois de l'année par rapport à la période avant Covid.
Par ailleurs, les mesures visant à limiter les émissions de CO2 imposent aux constructeurs de vendre moins de véhicules émetteurs en CO2. Concrètement, en 2025, un constructeur devra vendre 20% de véhicules électriques pour ne pas s'exposer à des amendes. Un objectif qui n'est pas encore atteint pour le marché de l'électrique, confronté à une concurrence chinoise de plus en plus importante.
Sur un an, les effectifs salariés ont diminué de près de 5% chez les équipementiers
Fin juin 2024, un peu moins de 37 000 salariés travaillaient dans l’un des 374 établissements de la filière automobile en Bourgogne-Franche-Comté. Sur un an, l'effectif salarié a légèrement diminué. Les équipementiers sont les plus touchés : -4.8% d'emploi salarié dans la fabrication d'équipements automobiles. Le nombre d'emplois intérimaires a lui aussi chuté sur la période.
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Un recours à l'activité partielle en forte hausse
Au cours du premier semestre 2024, près de 4 000 salariés ont en moyenne été placés au chômage partiel chaque mois, soit 25 % de plus qu’en 2023. Les équipementiers ont davantage eu recours à ce dispositif. Les constructeurs ont également été fortement touchés, particulièrement au cours du premier trimestre 2024.
Moins d'embauches et moins de CDI
Au cours du premier semestre 2024, les établissements de la filière ont embauché 1 900 salariés, soit près d’un quart en moins par rapport à 2023. Le nombre de CDI a légèrement reculé : 68% contre 72% l'année précédente. Les conditions d'embauche restent toutefois plus favorables que dans les autres secteurs industriels où 53% des embauches sont en CDI.
Dans le même temps, 2 560 salariés ont quitté la filière automobile, soit 9,7 % de moins qu’en 2023. Si les départs sont au même niveau qu'en 2019, les motifs ont changé : la part de licenciement économique est plus importante et 15% des départs sont des mises à la retraite soit 10 points de moins qu'en 2019, en lien notamment avec la réforme des retraites.
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