Troisième gifle de la saison. Comme à Jura Dolois, comme à Ornans (2), le Racing a donné le bâton pour se faire battre, hier soir à Pontarlier. Ce match, qui ressemblait fort à un tournant, avait plutôt été bien préparé avec des Bisontins assez nettement dominateurs en première mi-temps. Mais voilà, comme trop souvent cette saison, le manque de réalisme leur faisait défaut.
Isabey (9e), Girod (17e), mais surtout Rangdet (27e), Salem (28e) et Commerçon (31e) avaient pourtant eu dans les pieds des offrandes. Il en avait fallu bien moins pour Pontarlier, qui trouvait la faille sur une faute de main de Prévost. Maire avait surgi pour ouvrir le score à la surprise générale (1-0, 33e). Mal embarqué, Besançon réagissait. Lancé en profondeur, Rangdet obtenait logiquement penalty et expulsion de son défenseur. En prime, l’attaquant bisontin transformait sereinement la sentence (1-1, 40e).
Deuxième but hors-jeu
A 11 contre 10, le Racing avait nettement les faveurs des pronostics pour ce deuxième acte. Au fil des minutes pourtant, on comprit que l’équipe de François Bruard, incapable d’étayer sa supériorité numérique, se délitait. Pour ne rien arranger, les locaux piquaient sur leur deuxième véritable poussée. Maire signait un doublé, en profitant d’une position de hors-jeu (2-1, 63e). L’addition était chargée.
Par excès de précipitation, le Racing, plus du tout inspiré, coulait progressivement, sans parvenir à gérer ses émotions. Un tort à cinq journées de la fin d’un championnat où les Bisontins demeurent les favoris à la course à l’accession. Mais avec deux points d’avance sur Côteaux-de-Seille et Jura Lacs, qui s’affronteront la semaine prochaine, le droit à l’erreur n’est plus permis.