Selon Cyril Devesa, adjoint délégué à l’Hygiène-Santé à la Ville de Besançon "avec le réchauffement climatique et la résistance aux antibiotiques le 21e siècle sera certainement celui des bactéries". Plus de tiques donc plus de bactéries ? "Étant donné qu’environ 15% des tiques peuvent transmettre des maladies, nous pouvons estimer que cette proportionnalité s’applique si le nombre de tiques augmente. Donc oui, plus de tiques c'est plus de risque. Mais une fois encore pas de panique, il faut savoir et avoir le comportement adapté" nous répond-il.
Quels réflexes à adopter ?
"Il n’y a pas de protection absolue contre les maladies que les tiques transmettent, mais de simples précautions permettent de réduire le risque de morsure" selon la campagne de la Ville.
Ainsi la vigilance s’impose pour les professionnels travaillant dans la nature, pour les sportifs, les promeneurs, etc. Le port de vêtements couvrants et de couleur claire est recommandé pour mieux repérer les tiques. En restant sur les chemins, le randonneur pourra peut-être éviter les tiques, mais dans chaque espace vert de nos villes et de nos campagnes le danger ne peut être écarté. L’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) recommande de privilégier les produits répulsifs disposant d’une autorisation de mise sur le marché AMM, qui conjuguent protection efficace et absence d’effets nocifs pour la santé humaine et l’environnement.
La surveillance des maladies transmises par les tiques en Franche-Comté
Du fait de sa richesse en massifs forestiers, la Franche-Comté apparaît comme une région fortement exposée aux zoonoses, dont les maladies transmises par les tiques. En 2010 un réseau de surveillance a été constitué par la Cellule Régionale d’Épidémiologie en Région (CIRE) de Bourgogne Franche-Comté à la demande de l’Agence Régionale de Santé (ARS) de Franche-Comté. Son objectif était d’estimer l’incidence de maladies transmises (dont la borréliose de Lyme) par les tiques en Franche-Comté et, si possible, de déterminer les zones géographiques les plus a? risque. L’étude s’est déroulée du 1er avril 2010 au 31 mars 2012. Ce réseau de surveillance était constitue? par près de 300 médecins volontaires de Franche-Comté.
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Doit-on dire "piqûre" ou "morsure" de tique ? Plus que des piqûres, les tiques mordent grâce à leur appareil buccal (le rostre) leur permettant de s'accrocher à la peau des animaux et des humains.