C’était il y a 10 ans. Les 7, 8 et 9 janvier 2015 sont désormais synonyme de trois jours sanglants où 17 personnes ont été assassinées lors des attentats commis par des terroristes djihadistes.
Abdel Ghezali, 1er adjoint à la maire de Besançon, s’est exprimé devant une petite centaine de personnes à la place d’Anne Vignot, maire de Besançon, qui était présente mais aphone ce mardi. "Ces drames humains sont ceux de la France entière. Les terroristes se sont attaqués à la liberté d’expression et à nos valeurs républicaines à travers le journal Charlie Hebdo et aux symboles de l’ordre républicain que sont les policiers municipaux et nationaux, ainsi qu'aux citoyens et enseignants", a rappelé l’élu en mentionnant également la mort de Samuel Paty et Dominique Bernard.
Et d’ajouter : "les attaques contre la communauté juive et les menaces qui ont ensuite entouré la communauté musulmane sont des agressions contre notre République (…) Nous devons affirmer sans relâche notre attachement à la laïcité. Ce n’est pas une opinion, c’est la liberté d’en avoir une (…) chacun a le droit d’exprimer sa pensée et ses idées, ses croyances et d’être informé et de diffuser des informations".
Voir cette publication sur Instagram
Témoignages
Pour Françoise, 69 ans, fidèle lectrice de Charlie Hebdo depuis ses 15 ans, il était important de se rendre à l’esplanade des droits de l’homme à Besançon pour "continuer la mobilisation pour la tolérance" : "En 2015, il y avait un monde fou dans les rues. On disait -"Je suis Charlie"-, maintenant, on dit -"Je suis Charlie, oui, mais…".
Il était également important de se mobiliser pour Jeanne, 23 ans : "La liberté d’expression recule en France, et même dans le monde en général. Il faut la faire revivre, de dire que l’on a le droit de s’exprimer, de manifester, de ne pas être d’accord. Ce rassemblement est là pour rendre hommage aux victimes, mais aussi pour rappeler des valeurs telle que la liberté afin de ne pas tomber dans l’extrémisme".
"La liberté d’expression est importante pour nous les jeunes. C’est notre future, c’est ce qui nous représente, garanti notre liberté, la démocratie. Pendant les faits, j’avais huit ans, ce n’était pas concret, mais nous avons eu de la sensibilisation dans les écoles. En grandissant, on se rend compte qu’on mérite d’être libre, qu’il faut dénoncer en manifestant et arriver à quelque chose de concret", a expliqué Maël, 18 ans.
Retour sur les attentats de janvier 2015
Le 7 janvier, à la rédaction de Charlie Hebdo, 12 personnes ont été tuées, dont huit membres du journal : Charb, Cabu, Wolinski, Tignous, Honoré, Bernard Maris, Mustapha Ourrad, Elsa Cayat (membres de la rédaction) ainsi que le policier Franck Brinsolaro, Frédéric Boisseau, chargé de la maintenance du bâtiment, Michel Renaud, journaliste qui rendait visite à la rédaction et Ahmed Merabet, gardien de la paix tué sur le boulevard Richard-Lenoir.
Le 8 janvier, une policière municipale, Clarissa Jean-Philippe perdra également la vie, tuée par un complice des frères Kouachi. Le même individu tuera quatre autres personnes de confession juive le 9 janvier dans une supérette casher porte de Vincennes. Ils ont perdu la vie : François Michel Saada (64 ans), Philippe Braham (45 ans), Yohan Cohen (23 ans) et Yoav Hattab (22 ans).
La Rédaction de Charlie Hebdo a sorti un numéro spécial de 32 pages
Voir cette publication sur Instagram