(source avocat)
Les autorités indonésiennes avaient désigné Salvi, en 2010, comme suspect dans un projet d'attentat à la voiture piégée avec des militants d'Al-Qaïda à Jakarta, ce dont il se défend. "Les autorités françaises en charge de l'antiterrorisme ont indiqué à la famille de Frédéric Salvi que ce dernier ne faisait plus l'objet d'aucune recherche et poursuite judiciaire à l'heure actuelle", a déclaré lundi l'avocat de sa famille Me Jérôme Pichoff.
C'est en fréquentant le "Grand Ali" que Yassin Salhi est repèré
C'est au contact de cet homme que Yassin Salhi, 35 ans, qui a décapité son patron et perpétré un attentat à Saint-Quentin-Fallavier (Isère) vendredi, s'était radicalisé à Pontarlier (Doubs), au début des années 2000. Selon des enquêteurs, Salvi, 36 ans, aussi appelé Ali ou "le Grand Ali", exerçait son influence sur un groupe de sept ou huit jeunes adeptes de l'islam radical à Pontarlier. C'est en le fréquentant que Salhi a attiré l'attention passagère des services de renseignement entre 2006 et 2008.
Fréderic Salvi vit au Royaume-Unis et se "defend de toute action terroriste"
Mais selon Me Pichoff, "depuis 2003, Yassin Salhi ne fait plus partie des fréquentations de Frédéric Salvi". Ce dernier "réside en toute légalité au Royaume-Unis depuis quatre ans où il travaille comme professeur de sport, vit avec son épouse et ses cinq enfants et reste en contact avec sa famille française", a ajouté l'avocat. "Il pratique un islam rigoriste, mais se défend de toute action terroriste", a souligné l'avocat qui l'avait défendu lors de son procès pour trafic de stupéfiants en janvier 2001.
Info + : Rappel
Condamné pour un trafic de stupéfiants à la faculté des sports de Besançon (Staps) où il étudiait, Salvi a été libéré en 2001 et était revenu en 2003-2004 à Pontarlier, sa ville natale. Durant sa détention, il s'est converti à l'islam et s'est radicalisé. "Les derniers contacts identifiés entre Salvi et Salhi remontent à assez longtemps", ont indiqué des enquêteurs qui vérifient si des contacts plus récents ont eu lieu. Son nom n'apparaît pas à ce stade dans l'enquête sur l'attentat de vendredi en Isère.