Le Franc-Comtois, destinataire du selfie macabre inconnu de la police avant son départ en Syrie

Originaire de Vesoul, Yunes-Sébastien V-Z., 30 ans, à qui Yassin Salhi a envoyé son « selfie » macabre après avoir décapité son patron près de Lyon, n’avait pas été repéré par les services de renseignement avant son départ  avec sa famille pour la Syrie en novembre 2014. Ce technicien en logistique diplômé de l’IUT de Besançon s’est converti à l’islam au milieu des années 2000.

©

Originaire de Vesoul, cet homme, prénommé Sébastien-Younès, est parti en novembre 2014 en Syrie, rejoignant le secteur de Raqa, où il combattrait dans les rangs de l'organisation État islamique (EI), selon des sources proches du dossier.

Le père de Yunes-Sébastien a prévenu la police en décembre de sa disparition un mois plus tôt, et c'est à cette occasion que les services de renseignement se sont intéressés à lui, a précisé une source proche de l'enquête.  Né à Lure en Haute-Saône en 1985, ce technicien en logistique diplômé de l'IUT de Besançon s'est converti à l'islam au milieu des années 2000, adoptant le prénom musulman de Yunes qu'il a fait inscrire sur sa carte d'identité, précise lundi le quotidien régional L'Est Républicain, qui publie une reproduction de ce document. L'homme a également adopté comme nom d'usage le nom de jeune fille de sa mère, d'origine maghrébine.

Cette dernière, de culture musulmane, est décrite comme "occidentalisée" par une source proche du dossier. Les parents sont séparés, mais vivent tous deux en Franche-Comté, a-t-on précisé de même source.

Après son départ pour la Syrie avec sa compagne et leur petite fille aujourd'hui âgée de deux ans, le jeune converti a raconté par email à des proches être parti "pour repeupler l'Etat islamique, non pour combattre", selon l'Est républicain. Mais il a en fait été enrôlé dans une unité combattante, dans le secteur de Raqa, a appris l'AFP de source proche de l'enquête.

Les enquêteurs étaient convaincus que le destinataire se trouvait en fait dans les zones de jihad irako-syriennes. Ils pensent désormais avoir identifié un jihadiste français présent dans les zones de combats et répertorié parmi les 473 jihadistes français actuellement sur place.

Quitter la version mobile