Attentat du 14 juillet à Nice : le procès s'est ouvert à Paris, six ans après la tragédie

Publié le 05/09/2022 - 14:20
Mis à jour le 05/09/2022 - 14:13

Le procès de l'attentat de Nice, qui a fait 86 morts sur la Promenade des Anglais le 14 juillet 2016, soir de la fête nationale française, s'est ouvert lundi à Paris, six ans après cette attaque revendiquée par le groupe Etat islamique (EI).

 © Alexane Alfaro
© Alexane Alfaro

Ce soir-là, un camion avait foncé sur la foule venue assister au feu d'artifice sur le littoral de cette ville touristique du sud-est de la France. Plus de 450 personnes ont été blessées dans cette attaque, la plus meurtrière commise dans le pays après celles du 13 novembre 2015 contre le Stade de France, le Bataclan et les terrasses parisiennes.

En l'absence de l'assaillant au volant du camion, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, tué par la police le soir de l'attentat, huit personnes de nationalité franco-tunisienne, tunisienne ou albanaise, dont une femme, comparaissent devant la cour d'assises spéciale de Paris, dans une salle spécialement construite pour le procès du 13-Novembre. L'audience, qui a commencé à 11h30 GMT, doit s'étirer jusqu'au 16 décembre.

Cette première journée est consacrée à l'interrogatoire d'identité des accusés et à l'actualisation des constitutions de partie civile. Elles étaient d'ores et déjà 865 avant le procès. Les premières paroles des accusés sont attendues mardi. Trois d'entre eux - Ramzi Kevin Arefa, Chokri Chafroud et Artan Henaj - comparaissent détenus, dont un (Artan Henaj) dans le cadre d'une autre affaire. Quatre autres - Maksim Celaj, Endri Elezi, Mohamed Ghraieb et Enkeledja Zace - ont été placés sous contrôle judiciaire et se présenteront libres devant la cour. Le huitième, Brahim Tritrou, sera jugé en son absence après avoir rompu son contrôle judiciaire. Selon son avocate, il se trouve actuellement détenu en Tunisie. Un mandat d'arrêt a été émis à son encontre par la justice française.

Trois accusés seulement (Ramzi Kevin Arefa, Chokri Chafroud et Mohamed Ghraieb) sont poursuivis pour association de malfaiteurs terroriste. En état de récidive légale, le premier encourt la réclusion criminelle à perpétuité, les deux autres une peine de vingt ans de prison.

Pas de complicité

Pour l'accusation, ils auraient "apporté leur concours à la préparation" de l'attentat commis par Lahouaiej-Bouhlel. Ce Tunisien de 31 ans, chauffeur-livreur au caractère instable, était plus connu avant les faits pour des actes de violence, notamment contre son épouse, que pour sa proximité avec la mouvance jihadiste.

Aucun des accusés n'est poursuivi pour complicité d'assassinats ou tentative d'assassinats en bande organisée. L'enquête n'a pas permis de déterminer s'ils étaient au courant du projet d'attentat. L'accusation a toutefois souligné leur "très grande proximité" avec Lahouaiej-Bouhlel et estimé qu'ils étaient "pleinement conscients" de son adhésion "à l'idéologie du jihad armé" et de "sa fascination pour les passages à l'acte violents".

Selon le dossier d'accusation, ce n'est qu'une dizaine de jours avant l'attentat que le Tunisien a montré des signes de radicalisation, même s'il "s'était inscrit dans une démarche idéologique d'inspiration jihadiste plusieurs mois avant". Il n'était pas fiché pour radicalisation par les services de renseignement. Si l'EI a revendiqué l'attentat, l'enquête n'a pu établir aucun lien direct entre Lahouaiej-Bouhlel et l'organisation jihadiste. Cette revendication "paraît être davantage () de pure opportunité", conclut-elle.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Interpellations de Frédéric Vuillaume : FO porte plainte pour “atteinte à la liberté d’expression et du droit de manifester”

Le syndicat Force Ouvrière Conseil Régional Franche-Comté-Bourgogne appelle à un rassemblement de soutien à Frédéric Vuillaume, son secrétaire général, devant le tribunal judiciaire de Montbéliard le 27 mars à 13h30. Ce dernier est convoqué au tribunal de police pour une amende de 68 euros liée à des slogans scandés lors de la visite de la ministre Aurore Bergé à Onans.

Tribunal administratif de Besançon : une hausse des litiges de 30% en 2024

Le tribunal administratif de Besançon dresse un bilan positif de l'année 2024, marqué par une intensification de son activité et un engagement renforcé au service des justiciables. "Avec une équipe qui s'est étoffée au fil des mois, l'année 2024 fut, pour le tribunal administratif de Besançon, placée sous le signe de la satisfaction du travail accompli au service de l’intérêt général et des justiciables", a déclaré Cathy Schmerber, présidente du tribunal.

Le procès en appel pour dénonciation calomnieuse de Jonathann Daval renvoyé

Le procès en appel dans le cadre d'une affaire de dénonciation calomnieuse de Jonathann Daval, qui purge une peine de 25 ans de réclusion pour le meurtre de son épouse Alexia, a été renvoyé vendredi au 11 avril 2025 par la cour d'appel de Besançon. L'ancienne belle-famille de l'informaticien de 41 ans a demandé le renvoi de l'audience pour "modification de conclusions".

Dans le Doubs, les services de l’État vont frapper mieux et plus fort au porte-monnaie des fraudeurs

Le Comité opérationnel départemental anti-fraude (CODAF) s'est réuni en formation plénière jeudi 13 mars 2025, sous la présidence conjointe du préfet du Doubs, du procureur de la République près le tribunal judiciaire de Besançon et du procureur de la République près le tribunal judiciaire de Montbéliard pour dresser le bilan des actions 2024 et fixer les priorités de contrôle 2025. Deux conventions ont été signées à cette occasion. À quoi servent-elles ? Explications.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 6.55
légère pluie
le 29/03 à 06h00
Vent
1.26 m/s
Pression
1013 hPa
Humidité
86 %