Communiqué :
"Suite à l’attentat sur le marché de Noël de Strasbourg, commis dans la nuit de mardi à mercredi, le gouvernement a annoncé le passage du plan Vigipirate au niveau "urgence attentat".
Cette mesure prévoyant un degré de vigilance et de protection maximums liées aux menaces prévisibles, voire imminentes, d’acte terroriste. Ce contexte, et le fait que l’auteur des faits n’a pas été arrêté, ont amené le préfet du Doubs ainsi que le maire de Besançon à prendre la décision de sécuriser de manière drastique le marché de Noël. Les mesures décidées étant le contrôle d’accès systématique, le renfort de forces sentinelles, de gendarmerie et présence permanente de… policiers municipaux !
Policiers municipaux sous le coup d’une note de service (8 octobre 2018) émanant du Directeur général des Services de la ville de Besançon les « obligeant » de se retirer de toute zone de danger. Partant de cela, y a-t-il encore de la cohérence dans les décisions prises par le Maire de Besançon. C’est la question que chacun est en droit de se poser.
Exposer ses policiers municipaux et refuser de les protéger à la hauteur des risques majeurs encourus démontrent clairement les limites d’une politique rétrograde et ambiguë qui n’a pas inclus l’évolution d’une société qui vit en permanence sous la menace d’actes meurtriers.
Pour la CFTC l’inquiétude est grande, d’autant que le débat sur l’armement ayant été définitivement clos par Jean-Louis Fousseret, c’est une nouvelle fois la sécurité des agents, mais également des Bisontines et des Bisontins qui est en jeu.
Dans les jours à venir, un courrier sera adressé au ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner. Il n’est plus possible que par la volonté d’un seul homme, des collègues perdent la vie dans l’exercice de leurs missions."
Jacques Desoche, président syndicat CFTC