Le Premier ministre Manuel Valls a indiqué dimanche qu'il y avait "entre 10 000 et 15 000 salafistes" n France. La veille, la présidente du FN Marine Le Pen avait demandé la " fermeture des mosquées salafistes" dans l'Hexagone, après l'attentat en Isère où un chef d'entreprise a été décapité vendredi. Une proposition qui trouve écho à droite. " Comme la Tunisie vient de le faire, Je demande la fermeture des lieux salafistes identifiés sur notre territoire comme participant à la propagation des idées salafistes de haine ", a dit le conseiller de Nicolas Sarkozy.
"Zéro tolérance pour tous ceux qui choisissent la radicalisation violente"
Pour Joyandet, le gouvernement reconnaît "enfin" une guerre de civilisation et estime que Manuel Valls ne peut pas "simplement préparer psychologiquement les Français à un prochain attentat, comme si l'horreur sur notre sol était devenue une fatalité".
"Il était plus que temps que la gauche accepte de mettre des mots justes sur ce que nous dénonçons depuis des mois. La France est au coeur de la menace terroriste, car elle est l'emblème des valeurs humanistes ; jamais nous ne transigerons ni ne cèderons à la terreur" a déclaré ce dimanche 28 juin l'ancien secrétaire d'État à la coopération sous la présidence Sarkozy.
"Il est urgent d'appliquer le degré zéro de la tolérance contre tout individu vivant sur notre sol et ayant choisi la radicalisation et l'extrémisme. Tout individu de nationalité étrangère vivant sur le sol français ayant fait ce choix et prêchant la violence doit être expulsé sans délai vers son pays d'origine. S'agissant de ceux qui bénéficient de la double nationalité, les Français ne peuvent comprendre que les djihadistes partis en Syrie ou en Irak ne soient pas déchus de la nationalité française" poursuit-il.
De son côté le député Thierry Solère, proche de Bruno Le Maire, a lancé : "On ne peut pas tolérer sur le territoire de la République des gens qui prônent un islam radical qui n'est pas conforme aux valeurs de la République (…) Ceux qui sont Français doivent être traduits devant les tribunaux (...) et ensuite éventuellement aller en prison, et ceux qui ne sont pas Français doivent être expulsés". a poursuivi l'élu des Hauts-de-Seine. "J'ai vu les chiffres d'expulsions " et "cela ne me semble pas être à la hauteur".