Attaques de distributeurs de billets à l'explosif : jusqu'à sept ans de prison

Publié le 01/06/2018 - 11:47
Mis à jour le 05/06/2018 - 08:30

Des peines de 4 mois avec sursis à 7 ans de prison ont été prononcées ce jeudi 31 mai 2018  à Nancy à l’encontre de huit membres de la communauté des gens du voyage. Ils étaient jugés pour avoir attaqué 2014 et 2015 des distributeurs automatiques de billets dans tout  l’est de la France. Les banques visées étaient situées dans des zones calmes de Haute-Marne, Meuse, Meurthe-et-Moselle, Moselle, Vosges, Haut-Rhin, Saône-et-Loire, Haute-Saône, Doubs et Côte-d’Or.

 ©
©

La procureure, Hélène Morton, avait dénoncé des "faits d'une particulière gravité, nombreux, à la frontière entre l'atteinte aux biens et l'atteinte aux personnes, tant les moyens utilisés par les prévenus pour parvenir à leurs fins sont dangereux".

Elle avait réclamé des peines de 8 et 9 ans de prison à l'encontre de quatre hommes, trois quinquagénaires et un jeune de 29 ans, pour leur rôle actif dans l'opération. Pour "le leader, (celui qui) donne des ordres, a de l'expérience et une autorité naturelle", elle avait requis 12 ans. Il a finalement été condamné à sept ans de prison. 

Deux quinquagénaires, en détention provisoire comme lui, ont écopé de cinq ans et sept ans de prison. Une peine de quatre ans et demi a été prononcée contre un quatrième individu, assigné à résidence, et celui de 29 ans s'est vu infliger une peine de quatre ans de prison.

L'épouse de la tête de réseau, poursuivie pour non justification de ressources, a été condamnée à quatre mois de prison avec sursis et leur fils, âgé de 25 ans, a pris trois ans de prison.

Les huit prévenus ont gardé le silence... 

Jugés depuis jeudi, les huit prévenus, sept hommes et une femme, âgés de 20 à 59 ans, ont préféré garder le silence. Cinq d'entre eux comparaissaient libres. Tous ont nié les faits, sauf un jeune de 20 ans, qui a été condamné à six mois de prison, conformément aux réquisitions. Extérieur à l'organisation de malfaiteurs, il avait été forcé d'aider son oncle à s'enfuir le jour de son arrestation.

L'équipe avait été interpellée en novembre 2015 dans le cadre d'une information judiciaire ouverte par la Jirs de Nancy après la recrudescence d'attaques et de tentatives de vol de distributeurs automatiques entre 2014 et 2015 dans l'est de la France. 

  • Les malfaiteurs introduisaient un mélange gazeux d'oxygène et d'acétylène, deux produits en vente libre, dans un trou percé dans la façade des banques pour provoquer une explosion.

Les sécurités d'encrage des billets n'étaient pas systématiquement désactivées par l'explosion et seules deux attaques sur les huit reprochées ont permis à l'équipe d'empocher 97.000 euros de butin. 

Les banques visées étaient situées dans des zones calmes de Haute-Marne, Meuse, Meurthe-et-Moselle, Moselle, Vosges, Haut-Rhin, Saône-et-Loire, Haute-Saône, Doubs et Côte-d'Or, à proximité des grands axes routiers pour faciliter la fuite des malfaiteurs. Pour réaliser ses attaques, le groupe volait de nombreux véhicules et divers matériels et cambriolait des commerces.

L'enquête de l'Office central de lutte contre la délinquance itinérante avait été orientée par un renseignement anonyme vers une équipe issue de la communauté des gens du voyage. Surveillances, sonorisations et géolocalisations des véhicules, écoutes téléphoniques et analyses génétiques ont permis d'identifier la bande aux "méthodes violentes, (à l')activité particulièrement frénétique", avait souligné Mme Morton.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Licenciement d’Alexandra Cordier de la Ville de Besançon : une enquête préliminaire est ouverte pour ”détournement de fonds publics”

Dans son rapport d’observations définitives pour la commune de Besançon, la Chambre régionale des comptes, dont le rapport a été rendu public lors du dernier conseil municipal de Besançon, met en avant la somme de 94.000€ perçus par Alexandra Cordier lors de son licenciement, alors collaboratrice au cabinet du maire de l’époque, Jean-Louis Fousseret, en 2019.

Un militaire en mort cérébrale après une agression à la sortie du QG à Besançon : le troisième suspect activement recherché 

Vendredi 8 novembre, peu avant 4h00, chemin de Mazagran, à proximité de la discothèque Le QG à Besançon, un jeune homme a été retrouvé au sol, inanimé par la police nationale. Selon les caméras de vidéosurveillance de la discothèque et du centre de supervision urbaine, il se serait fait frapper par trois individus de 19 ans. Deux d'entre eux ont été interpellés et le troisième est activement recherché par les forces de l’ordre, a confirmé le procureur de la République de Besançon Étienne Manteaux ce mardi 12 novembre.

Un homme frappé à mort à Morteau : des faits d’une extrême violence filmés par l’agresseur présumé

Comme nous vous en informions jeudi 7 novembre 2024 sur maCommune.info, une rixe s’est produite mercredi 6 novembre à Morteau entre un jeune homme de 21 ans et un homme d'environ 60 ans. Le procureur de la République de Besançon, Étienne Manteaux, a tenu une conférence de presse en présence du lieutenant-colonel Damien Mathieu, commandant en second le groupement de gendarmerie départementale du Doubs.

Gefco : renvoi du procès pour travail dissimulé de chauffeurs d’Europe de l’Est

Le procès à Vesoul de l'ancien transporteur routier français Gefco, poursuivi pour avoir bénéficié d'un système illégal de prêt de chauffeurs venus d'Europe de l'Est, employés en France dans des conditions indignes, a été renvoyé lundi à cause d'une erreur de procédure. Le nouveau procès se tiendra du 7 au 11 avril 2025.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 -0.77
chutes de neige
le 22/11 à 12h00
Vent
5.06 m/s
Pression
1015 hPa
Humidité
95 %