Communiqué :
”Ces dernières années en France, la droite et l’extrême-droite ont pris pour cible des organisations de défense des droits des femmes et des minorités de genre, à l’instar des attaques contre le Planning Familial, auxquelles s’est associé le gouvernement. (...)
L'année dernière, le parti Les Républicains a lancé un groupe d'enquête sénatorial en y invitant les pires "experts" transphobes qui prônent les thérapies de conversion pour les personnes trans mineures et adultes ainsi que l'interdiction des transitions pour les enfants trans. Ce groupe d’enquête a produit un rapport et un projet de loi déposé au Sénat proposant d’interdire la transition médicale et sociale aux mineurs, de renforcer le contrôle psychiatrique sur les enfants trans et de punir par des peines de prison allant jusqu'à deux ans les médecins qui accompagnent les jeunes trans. Un projet de loi similaire a été déposé par le Rassemblement national à l’Assemblée.
Leurs premières cibles sont les mineurs, mais ils ne s’arrêteront pas là. Le rapport des LR parle déjà d’interdire toute transition pour les personnes majeures de moins de 25 ans, une mesure en phase avec les projets de loi en discussion ou déjà adoptés aux Etats-Unis. Leur logique revient en fin de compte à interdire toute possibilité de transition, qu’importe l’âge.
Elles s'inscrivent dans une offensive internationale coordonnée de la droite et de l’extrême-droite contre le droit à disposer de son corps, visant de façon conjointe les droits reproductifs et les droits des personnes trans (...).
Il y a urgence d'une réponse d'ensemble du mouvement social, féministe et LGBTQI+ à ces attaques.
La question des droits reproductifs (avortement, contraception, PMA) et des droits liés à la transition sont indissociables puisqu'ils relèvent de la revendication historique de nos mouvements sur le droit à disposer librement de son corps : ils doivent être défendus de façon conjointe. (...)
Face à ces attaques contre le droit à disposer de son corps, il faut une riposte unitaire, et de forger des alliances par en bas, à l'échelle nationale, y compris pour pouvoir épauler les collectifs féministes et trans se trouvant isolés et plus exposés aux attaques de l’extrême-droite.
Nous appelons toutes les organisations féministes, LGBT, antiracistes, antifascistes, politiques et syndicales à signer cet appel et à organiser des rassemblements partout en France le 5 mai en défense du droit à disposer librement de son corps. Et au-delà du 5 mai, nous appelons à construire et à poursuivre la mobilisation dans les prochaines semaines et mois afin de mener une véritable campagne nationale étendue dans la durée.
Nous réclamons :
- Une transition dépsychiatrisée, libre et gratuite pour les personnes majeures et mineures
- L'accès à la PMA pour toutes les personnes trans
- L'arrêt des mutilations sur les enfants intersexes
- Des moyens massifs pour les services publics afin d'assurer l'accès réel à l'IVG, aux transitions et à la contraception.
- Une éducation aux questions de genre et de sexualité prise en charge par les travailleurs-es de l'éducation, de la santé. »
- À Besançon, rendez-vous est donné dimanche 5 mai à 14h, Place Pasteur.
- L'intégralité de la tribune : www.politis.fr