Au moins trois personnes ont été tuées, dont une au moins égorgée, et plusieurs autres ont été blessées jeudi vers 9 heures près de l’église Notre-Dame à Nice lors d’une attaque au couteau dont l’auteur a été interpellé, a appris l’AFP de sources gouvernementales et policières. Deux personnes, un homme et une femme, ont été tuées dans l’église Notre-Dame et une troisième, sérieusement blessée, est décédée dans un bar proche où elle s’était réfugiée, a précisé à l’AFP la même source.
L’auteur de l’attaque a crié «Allah Akbar» en accomplissant son geste, a appris l’AFP de source proche de l’enquête. L’agresseur, qui a été blessé par balle lors de son interpellation, a dit s’appeler «Brahim» et être âgé de «25 ans».
Enquête pour « assassinat » ouverte
Le parquet antiterroriste a ouvert une enquête pour « assassinat » et « tentative d’assassinat ». Elle a été confiée à la Direction centrale de la police judiciaire et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
De nombreux policiers et pompiers étaient présents sur place, a constaté un correspondant de l’AFP présent juste à l’extérieur du périmètre de sécurité, à quelques dizaines de mètres de l’église. Il a pu voir les pompiers emporter une personne sur un brancard dans une ambulance. La circulation du tramway a été arrêtée dans cette zone très fréquentée. « Une attaque au couteau, l’assaillant a été interpellé », a indiqué à l’AFP une porte-parole de la mairie de Nice.
« La situation est sous contrôle il ne faut pas paniquer », a indiqué la police sur place. « Les détonations que vous entendez sont provoquées par le Raid, des services de déminage », a ajouté Florence Gavello, porte-parole de la police.
Macron attendu sur place
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé sur Twitter la tenue d’une « réunion de crise », place Beauvau tandis que l’Assemblée nationale a décidé d’observer une minute de silence en solidarité à l’égard de la ou des victimes évidemment de l’ensemble de ses proches.
Emmanuel Macron se rendra à Nice en fin de matinée. Le chef de l’État était attendu auparavant à la cellule de crise mise en place au ministère de l’Intérieur, en compagnie du Premier ministre Jean Castex, alors que le parquet national antiterroriste a ouvert une enquête pour « assassinat » et « tentative d’assassinat ».
Tout doit être fait « pour anéantir définitivement l’islamo-fascisme de notre territoire », a déclaré le maire LR de Nice Christian Estrosi jeudi, réagissant à l’attaque au couteau qui a fait trois morts dans une église de la ville.
« Trop c’est trop, il est temps maintenant que la France s’exonère des lois de la paix pour anéantir définitivement l’islamo-fascisme de notre territoire », a ajouté M. Estrosi, demandant que « toutes les églises soient mises sous surveillance ou fermées, ainsi que tous les autres lieux de culte de la ville ».
(AFP)